Le Tahoeraa veut faire de la Polynésie un État souverain associé à la France

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Publié le 19/11/2018 à 16:09 - Mise à jour le 19/11/2018 à 16:09

C’est sa nouvelle bataille. Gaston Flosse souhaite faire de la Polynésie un État souverain… associé à la France.
 
« Nous ne voulons pas couper le cordon avec la France, a-t-il lancé ce mardi aux médias qu’il a convoqué pour faire part de son projet. Mais nous voulons pouvoir décider de notre avenir, de notre destin. »
 
Pour le fondateur du Tahoeraa Huiraatira, « la souveraineté, ça veut dire que ce sera la Polynésie qui exercera toutes les compétences, y compris les compétences régaliennes », a-t-il poursuivi. « Mais nous passerons des accords avec l’État français pour que l’État français se charge de les mettre en exécution, pour que l’État français soit toujours présent en Polynésie française. »
 
Dans le détail, le parti orange indique rejeter le projet de modification apportées à la loi organique du 27 février 2004 et « demande à la ministre des Outre-mer d’arrêter les travaux sur la modification de la loi de février 2004, puisque la majorité que nous représentons, le Tahoeraa Huiraatira et le Tavini Huiraatira, c’est-à-dire 50,78 %, s’est prononcé contre ce toilettage ».
 
À la place, il propose dans un premier temps, dès 2019-2020, le remplacement de cette loi organique par un nouveau statut, celui de « Pays associé à la France ».
 
Puis viendra la préparation d’un scrutin d’autodétermination. Dans la vision du Vieux Lion, « de 2020 à 2025, le Pays disposera de cinq années pour se préparer, pour négocier des accords avec la France, relatifs à la mise en œuvre de certaines compétences : l’éducation, les compétences régaliennes notamment et le scrutin d’autodétermination ». Et si le délai de 5 ans n’est pas suffisant, il pourrait être porté à 10 ans.
 
Après les négociations, viendrait le référendum en 2025 ou 2030, avec la question « Voulez-vous que la Polynésie française accède à la pleine souveraineté en association à la France ? ». Et « en 2026, si Dieu le veut, la Polynésie française deviendra un État souverain associé à la France », conclut le leader.
 
Si Gaston Flosse semble avoir réponse à tout, une question reste toutefois en suspens : comment compte-t-il mettre en œuvre ce projet, sachant qu’il n’est plus aux commandes du Pays et qu’il n’a pas la majorité à l’assemblée de la Polynésie française ?
 

Rédaction web avec Laure Philiber et Tauhiti Tauniua-Mu San

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