Le Pays reprend la gestion de la place Jacques Chirac à Moruroa e tatou

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Publié le 11/06/2014 à 8:52 - Mise à jour le 11/06/2014 à 8:52

Parmi les dossiers examinés en conseil des ministres le mercredi 11 juin, il a été décidé de reprendre la gestion de la place Jacques Chirac à l’association Moruroa e Tatou. Elle avait obtenu en 2006, l’occupation temporaire d’un emplacement du domaine public maritime remblayé, d’une superficie de 36 m2, Place Jacques Chirac à Papeete.
Outre sa destination de jardin public, l’espace limitrophe, affecté depuis la fin 2012 au Port autonome, doit prochainement accueillir de nouveaux aménagements destinés à l’accueil des yachts et voiliers, et va également être réhabilité et embelli afin d’offrir, pour les habitants et les visiteurs, un cadre esthétique et attrayant digne des destinations touristiques les plus prisées. Compte tenu de ces éléments, l’autorisation préalablement délivrée ayant « un caractère précaire et révocable » selon le gouvernement, le conseil des ministres a abrogé l’arrêté qui avait autorisé l’occupation temporaire de cet emplacement du domaine public.
La présidence a tenu à réagir dans un communiqué en pièce jointe.
 
Mission à Paris de la ministre de la Santé
Béatrice Chansin, a présenté une communication en Conseil des ministres relative à la mission qu’elle vient d’effectuer à Paris. Il a notamment été question à cette occasion de l’élaboration d’un plan de lutte contre les maladies non transmissibles. Actuellement, 70% de la population en Polynésie est en surpoids et 40% de ces personnes sont au stade de l’obésité, les maladies cardiovasculaires étant la première cause de mortalité en Polynésie française.
Afin d’élaborer un plan de lutte contre les maladies non transmissibles qui comportera quatre volets (aspect nutritionnel, lutte contre les maladies cardiovasculaires, lutte contre le diabète, lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie), la ministre de la Santé a rencontré plusieurs experts métropolitains et obtenu l’accompagnement de sociétés savantes. Ces experts apporteront leur savoir-faire pour la lutte contre les maladies cardiovasculaires et la lutte contre la toxicomanie.
La ministre de la Santé a également visité l’hôpital Marie Lannelongue, une structure hospitalière spécialisée dans la prise en charge des maladies cardiaques et thoraciques et qui est reconnue au niveau international. Les chirurgiens garantissent le suivi global de chaque patient, depuis la première consultation jusqu’à la sortie de l’hôpital. Un partenariat pour accueillir les malades polynésiens est à l’étude.
 
Mission à Paris du ministre de l’Education
Michel Leboucher a présenté une communication en Conseil des ministres relative à la mission qu’il vient d’effectuer à Paris. L’objectif premier de cette mission était de procéder au recrutement de cadres susceptibles d’être mis à disposition ou détachés auprès du Pays. Le ministre a été amené à recevoir les candidats IEN (inspecteurs de l’Education nationale). Il a abordé l’amélioration des performances scolaires des élèves du premier degré ont été clairement explicitées. Au final, l’ensemble des postes vacants devrait être pourvu par des inspecteurs du premier degré de grande qualité.
 
Dans le cadre de la réorganisation des services de l’éducation, sur 18 candidatures, quatre inspecteurs pédagogiques régionaux ont également été auditionnés par le ministre. Par ailleurs, le cabinet du ministère de l’Éducation nationale a fait savoir que le projet de transfert de 13 postes d’État mis à disposition du Pays, de la Direction des enseignements secondaires au Vice Rectorat, allait être annulé. Les dispositifs pédagogiques que sont le REP+ (réseau de l’éducation prioritaire), la mise en place de l’Espe (École supérieure du professorat et de l’éducation) et le dispositif ORS (Objectif réussite scolaire) ont également été présentés au ministère de l’Éducation nationale, le principe d’une aide financière de l’État, notamment, à ce dernier dispositif étant acquis selon des modalités qui restent à définir.
 
Concernant le secteur de la Jeunesse et des Sports, une évaluation de la politique sportive a été réalisée. Le principe de la mise à disposition de cinq cadres d’État par le ministère des Sports métropolitain a été confirmé pour les années à venir. Des garanties ont également été obtenues quant au soutien que l’État va apporter pour le financement de la Coupe du monde de pétanque qui aura lieu, fin octobre, à Tahiti. Le sport de haut niveau a aussi été évoqué, avec des disciplines où les Polynésiens brillent particulièrement, telles que le surf, le taekwondo ou le va’a.
 
 Réorganisation des services de l’éducation : fusion de la Dep et de la Des
Le conseil des ministres a pris un arrêté portant création, organisation et fonctionnement de la direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE). Le 5 février dernier, le ministre de l’Éducation, Michel Leboucher avait déjà présenté une communication en conseil des ministres présentant les travaux relatifs à la réorganisation des services de l’éducation.
 Avec cette réorganisation, l’objectif est de permettre que le continuum école/collège trouve une traduction organisationnelle tant en matière de gestion qu’en matière de politique éducative. Sur le plan structurel, il a été ainsi décidé de créer deux nouveaux services, l’un en charge des aspects administratifs et financiers et l’autre en charge de la mise en œuvre de la politique éducative.
Le projet de réorganisation a été présenté au haut comité de l’éducation, à l’Iga (inspection générale de l’administration), ainsi qu’aux organisations syndicales représentatives et aux personnels des deux directions existantes (Direction de l’enseignement primaire ; Direction des enseignements secondaires). Suite aux différentes observations et compte tenu des problèmes d’organisation et de coordination entre les deux services, le principe de deux pôles a été conservé, dont le suivi est confié à deux directeurs adjoints.
La direction générale de l’éducation et des enseignements aura vocation à intervenir sur l’ensemble des enseignements primaires et secondaires, y compris les enseignements dispensés dans les CJA (Centre pour jeunes adolescents), les Cétad (Centres d’éducation aux technologies appropriées au développement) et les classes post baccalauréat ouvertes dans les établissements publics d’enseignement de Polynésie française.
L’objectif attendu, du regroupement des services administratifs est avant tout celui d’une amélioration de l’efficacité administrative par la suppression des redondances existantes entre la Des et la Dep et le renforcement de l’expertise dans les domaines juridique, financier, ressources humaines et logistique. La création du pôle enseignement devrait permettre de renforcer la performance du service public de l’éducation en organisant institutionnellement les liaisons entre le premier et le second degré, de favoriser la continuité éducative et de permettre une approche globale dans la gestion des élèves au niveau des apprentissages et du suivi de la scolarité. La création de la direction générale de l’éducation et des enseignements est fixée au 1er juillet 2014, l’objectif étant de pouvoir assurer la rentrée 2014-2015 dans les meilleures conditions possibles.

Retrouvez le conseil des ministres en pièce jointe

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