Nouvelle-Calédonie : le leader indépendantiste kanak Daniel Goa demande le renvoi du haussaire

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Le torchon brûle entre Daniel Goa et Laurent Prévost, haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie. Le président l’Union Calédonienne (UC) demande le renvoi du représentant de l’État, mais aussi celui du procureur et celui du commandant des Forces armées.

Publié le 20/05/2020 à 8:21 - Mise à jour le 20/05/2020 à 12:07

Le torchon brûle entre Daniel Goa et Laurent Prévost, haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie. Le président l’Union Calédonienne (UC) demande le renvoi du représentant de l’État, mais aussi celui du procureur et celui du commandant des Forces armées.

Le leader kanak du premier parti indépendantiste leur reproche notamment de laisser entrer sur le Caillou des militaires sans les soumettre au confinement.

Des agissements qui, selon lui, remettent en cause une partie des engagements de l’accord de Nouméa, mais qui préparent également, en filigrane, le terrain pour le « non » à l’indépendance. Le dialogue sur l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie semble bel et bien rompu avec l’État, que Daniel Goa juge « partisan et déloyal », et semble mal engagé avec Sonia Backès, leader des Républicains, parti loyaliste au pouvoir. Refusant de « cautionner ce système » le leader indépendantiste se dit même prêt à retirer ses trois ministres UC du gouvernement, et à mobiliser une réaction populaire si l’État ne retirait pas sa loi prorogeant l’urgence sanitaire.

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« Concernant l’accord de Nouméa et le transfert de compétence soi-disant irréversible, nous avons vu Laurent Prévost faire le forcing au gouvernement pour balayer ses compétences. Je dirais qu’il y a la séparation du pouvoir, tranche Daniel Goa. Le haut-commissaire c’est l’exécutif, le procureur c’est le judiciaire, je ne vois à quel titre ce dernier va s’afficher avec madame Backès pour prôner la bagarre et la chasse aux kanaks dans les rues de Nouméa. »

Dans le camp loyaliste, les réactions n’ont pas tardé à fuser. À commencer par Sonia Backès, responsable du parti les Républicains, la présidente de la province Sud a dénoncé « un tissu de mensonges ». « Cette lettre ouverte n’a vocation qu’à une chose, et nous le savons vous et moi : faire paniquer l’État à l’idée que la communauté internationale puisse imaginer qu’il n’est pas neutre dans le processus d’autodétermination. »

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