L’Australie en opération séduction auprès de 4 dirigeants du fenua

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Quatre élus du fenua ont été invités par l’Australie pour un voyage diplomatique, le Canberra Fellowships Program. Ils vont rencontrer des dirigeants océaniens et visiter des institutions. Objectif : faire du pays hôte un partenaire privilégié dans la région.

Publié le 23/02/2024 à 9:47 - Mise à jour le 23/02/2024 à 11:26

Quatre élus du fenua ont été invités par l’Australie pour un voyage diplomatique, le Canberra Fellowships Program. Ils vont rencontrer des dirigeants océaniens et visiter des institutions. Objectif : faire du pays hôte un partenaire privilégié dans la région.


Huit jours à Fidji, Sydney et Canberra pour mieux comprendre l’Australie et renforcer les liens : un programme sur-mesure organisé par le consulat à destination des dirigeants prometteurs du fenua. Quatre personnes ont été sélectionnées : Raimana Lallemant-Moe, Steve Chailloux, Nicole Sanquer, et Tepuaraurii Teriitahi. « Nous sommes 4 de Polynésie et 4 de Nouvelle-Calédonie à avoir été retenus pour ce programme. (…) À travers ce déplacement, on va être amenés à visiter les instances australiennes à Fidji, on a des rencontres aussi avec la communauté du Pacifique Sud, on aura ensuite une visite dans les institutions à Canberra. L’Australie est une force dans le Pacifique, ça peut être un très bon allié commercial, et plus pourquoi pas«  déclare cette dernière, représentante du groupe Tapura Huiraatira à l’Assemblée de la Polynésie française.

Initialement prévu, le député Tematai Le Gayic ne fera pas partie du voyage. C’est Nicole Sanquer, présidente de A Here Ia Porinetia et représentante à l’Assemblée de Polynésie, qui prend sa place. Elle a intégré le programme la semaine dernière : « D’habitude, le gouvernement australien évite les groupes représentatifs à l’Assemblée, et nous ne sommes pas un groupe. Et j’ai eu la surprise d’être invitée la semaine dernière à participer à cette mission. (…) Je pense que l’objectif de l’Australie, c’est de faire mieux connaissance avec les élus des autres collectivités du Pacifique et de pouvoir discuter sur des sujets qui puissent nous rassembler ».

Ce n’était pas prévu au départ, mais finalement, les trois principales forces politiques du fenua sont représentées dans cette délégation, ce qui apporte une autre dimension au voyage :  « C’est aussi intéressant de discuter entre nous, politiques, quand on est en dehors du territoire. On a moins cette pression politique sur les épaules, on a moins la pression médiatique aussi. Ce sont vraiment des moments privilégiés où on peut se mettre autour d’une table de manière informelle et discuter de choses profondes » indique Steve Chailloux, député de la Polynésie.

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Seule personnalité non politique à faire partie de la délégation : le juriste, enseignant et chercheur Raimana Lallemant-Moe : « Ce qui les intéresse tout particulièrement, c’est le fait que je fasse des recherches en environnement. Parce que l’Australie est une grande puissance qui exploite des ressources naturelles de manière très importantes sur son territoire, mais qui veut jouer un rôle de plus en plus important dans le secteur de l’environnement. (…) L’intérêt est de savoir où se place l’Australie dans la région Pacifique, et quels sont ses objectifs futurs dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, par exemple ».

Environnement, économie, relations diplomatiques, partenariats : les attentes sont diverses. La délégation s’est envolée jeudi soir. Retour prévu au fenua : le 2 mars.

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