Quel bilan tirez-vous de votre mandat de sénatrice de Polynésie ?
Il ne suffit pas de 30 minutes d’antenne pour parler de mon bilan. Je n’ai pas à avoir honte de ce que j’ai fait en 5 ans et quelques mois.
Vous avez notamment été à l’origine de la loi dite Tetuanui destinée à améliorer le code électoral pour mettre notamment fin à des polémiques qui ont touché certaines communes associées…
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Il s’agissait avant tout d’éviter l’instabilité politique dans les conseils municipaux comme les mauvaises expériences que nous avons vécues il y a des années. J’estime que cette loi est bien faite même si je suis consciente que certains qui ont été élus lors de la dernière élection ont leur propre interprétation. A charge, après, au conseil d’Etat ou au tribunal administratif de trancher.
Vous avez en revanche été critiquée au sujet de votre amendement sur la loi Morin….
Les critiques ne m’ont jamais fait peur et ne me feront jamais peur. J’ai pris mon courage à deux mains pour parler de ce sujet si épineux. Depuis que je suis élue au sénat en mai 2015, j’y suis arrivée comme l’élue de la Polynésie française. J’ai été envoyée par le Tapura mais j’ai mis toute mon énergie dans les dossiers de la Polynésie et Dieu sait que le sujet lié à l’indemnisation des victimes était un sujet très délicat. Mais j’ai pris mon bâton de pèlerin. J’estime avoir essayé d’apporter des améliorations. D’ailleurs, le dernier rapport du CIVEN en fait état. Entre 2010 et 2017, 17 dossiers ont été tranchés favorablement. Entre 2007 et fin 2019, on n’est pas très loin de 200 dossiers de victimes indemnisées. Est-ce que l’amendement dit Tetuanui a fait le contraire de ce qui est réclamé par nos associations ? Je fais appel aux associations. Si le 27 septembre la majorité nous apporte une nouvelle fois sa confiance, je suis prête à rouvrir les discussions. Ma porte a toujours été ouverte. Mais on sait comment ça se passe dans ce pays. Chacun campe sur ses positions. Mais ce n’est pas ici qu’il faut se battre. Il faut aller à Paris.
Lors du conseil politique qui s’est tenu samedi matin à la mairie de Pirae, Edouard Fritch a demandé à ce que les tavana des îles soient davantage écoutés. Quelles sont les relations aujourd’hui entre les îles et Tahiti ?
Edouard Fritch a voulu, à travers ces échanges, demander aux élus des îles d’apporter leur contribution, leur réflexion, pour essayer de les intégrer dans le plan de relance préparé par le gouvernement. Avec le COVID, les problèmes de Tahiti ne sont pas les mêmes ceux des archipels.