La probité en politique : les électeurs y pensent-ils lorsqu’ils votent ?

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Publié le 05/05/2018 à 14:15 - Mise à jour le 05/05/2018 à 14:15

C’est indéniable, en Polynésie, les électeurs sont assez constants dans leur vote et accordent leur confiance aux élus qu’ils soutiennent depuis longtemps. En métropole, Emmanuel Macron a lancé le chantier d’une loi de moralisation de la vie publique pour redonner confiance aux électeurs. En Polynésie, s’il on en croit l’abstention qui continue sa progression au fil des territoriales, il faut croire que la confiance se perd face aux responsables politiques. « Les gens sont fiu de voir des clowns à la télé, tout le temps en train de se critiquer, se quereller et ne pas montrer leur programme. (…) il y a un ras-le-bol, c’est pour ça qu’il y a beaucoup d’abstention », estime une électrice. 

38,5 % des électeurs de Polynésie ne se sont pas rendus aux urnes lors du 1er tour, le 22 avril. Un chiffre en constante augmentation depuis 2004.
A Punaauia, entre les bureaux de vote de ce 2e tour, on préfère parler en off de corruption, mise en examen ou d’inéligibilité. Chacun préférant garder son choix de vote secret dans l’isoloir. A chacun ses principes.
« Ce n’est pas du tout ce que je regarde. Ce que je regarde c’est un avenir meilleur, ce qu’il proposent pour les jeunes. Je vie dans un quartier social, où les jeunes restent beaucoup au bord de la route, explique un jeune homme. Pour moi personne n’est parfait, »
Plus loin, un autre électeur se dit « sensible » à la probité : « J’ai l’impression qu’en Polynésie on a quand même évolué par rapport à il y a 10 ou 20 ans sur ce thème. Par contre on a encore des progrès à faire. » 
 
En  août 2017, L’Assemblée nationale  a donné son feu vert à l’introduction de nouvelles sanctions en cas d’atteinte à la probité pour les élus. Pour l’heure, au regard de la loi tous les colistiers des 3 partis en course, avec ou sans démêles judiciaires sont éligibles.

Rédaction web avec Thomas Chabrol et Naea Bennett

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