Guerre en Ukraine : les élus polynésiens réagissent

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Après deux jours de conflits, les combats ont atteint Kiev où la situation peut basculer à tout moment dans la capitale. Le président ukrainien a évoqué plus de 130 morts dont des civils. Plus de 50 000 habitants ont déjà fui le pays. Une situation qui provoque un tollé international. Parmi les nombreuses réactions condamnant cette agression russe, celles des élus polynésiens.

Publié le 25/02/2022 à 17:17 - Mise à jour le 25/02/2022 à 22:57

Après deux jours de conflits, les combats ont atteint Kiev où la situation peut basculer à tout moment dans la capitale. Le président ukrainien a évoqué plus de 130 morts dont des civils. Plus de 50 000 habitants ont déjà fui le pays. Une situation qui provoque un tollé international. Parmi les nombreuses réactions condamnant cette agression russe, celles des élus polynésiens.

Au deuxième jour de l’invasion Russe en Ukraine, les combats ont atteint Kiev. 137 morts, 316 blessés et un exode massif de quelque 50 000 habitants, c’est le dernier bilan dressé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Vladimir Poutine appelle les militaires ukrainiens à renverser le pouvoir en place. Il annonce des répliques contre les sanctions imposées par l’Occident. La situation se tend et la classe politique réagit aussi en Polynésie. Comme hier soir sur le plateau de TNTV avec le vice-président du pays, Jean-Christophe Bouissou : « C’est une crise grave. (…) Il y a 30 pays rassemblés au sein de l’OTAN et qui possèdent aussi des armes de destruction massive. On pensait ne jamais voir ce genre de situation au 21ème siècle, et pourtant, malgré tout, malgré le modernisme, l’homme est toujours homme quelque part. (…) C’est une crise systémique. Ici, sur le plan économique, il y aura un impact sur les marchandises que l’on importe. Puisque l’Ukraine est un producteur de pétrole, de gaz, et c’est aussi un producteur céréalier. (…) Et c’est pas parce que nous sommes à 18 000 kilomètres que nous ne serons pas impactés quelque part par cette guerre. (…) Ce qu’on peut espérer aujourd’hui, c’est que ces crises disparaissent et qu’on revienne à la raison ».

Inquiétude également du côté du Tavini pour qui les pensées vont aux militaires polynésiens engagés dans ce conflit. « Ce qui me préoccupe, c’est la situation des Polynésiens qui sont aujourd’hui engagés dans l’armée française. On sait d’expérience que quand il y a des fronts ouverts, que les militaires d’outre-mer sont les premiers à y être envoyés. Je pense qu’il y en a entre 5 000 et 6 000 aujourd’hui à être engagés dans l’armée, si ce n’est plus. Et on a donc une grosse pensée pour eux et on espère que cette escalade malsaine va se calmer et que la raison va l’emporter. (…) Et j’ai une pensée pour toutes les populations opprimées, (…) et j’espère que les civils seront épargnés le plus possible. (…) Il n’y aura pas, je pense et je l’espère, de troisième guerre nucléaire, mais il y aura forcément des troupes envoyées pour sécuriser la zone, pour réaffirmer les positions des uns et des autres, et à la clé, des risques de confrontations d’infanterie sur le terrain » a déclaré le député Moetai Brotherson.

Des militaires français ont été déployés aux frontières de l’OTAN pour protéger la zone et des sanctions internationales ont été prises contre la Russie. Pour Gaston Flosse, le président du Amuitahira’a, rien ne semble pouvoir arrêter Poutine : « Nous avons une très grande inquiétude devant ce dictateur. (…) Avec toute la puissance militaire dont il dispose il est venu envahir un pays, lui déclarer la guerre, tuer des militaires, et surtout des civils, femmes, enfants… Et on a l’impression que tous les pays en face, à commencer par les États-Unis et toute l’Europe, sont impuissants. (…) Je reconnais que la position pour ces pays est difficile car si ils viennent avec leurs armes, leurs avions, leurs chars… contre la Russie, c’est une guerre mondiale que l’on aurait, mais d’un autre côté, peut-on laisser un homme faire ce qu’il veut ? Cela aura surement des répercussions jusque chez nous, l’économie va prendre un mauvais coup. (…) J’ai l’impression que Poutine ira jusqu’au bout de son objectif qui est de démilitariser l’Ukraine, et que peut faire la France face à cela ? (…) C’est un dictateur, il a décidé qu’il allait envahir l’Ukraine. (…) Nous devons êtres solidaires de ces personnes qui vont souffrir, il faut prier et demander à Dieu de protéger ce peuple qui risque d’être anéanti, persécuté ».

Dans une allocution il y a quelques heures, le président ukrainien a estimé que les Russes vont tenter de s’emparer de Kiev cette nuit. Une offensive qui, selon lui, sera dure et inhumaine.

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