Girardin : la France « assume l’héritage des essais nucléaires » en Polynésie

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Publié le 22/10/2018 à 15:17 - Mise à jour le 22/10/2018 à 15:17

« C’est important de reconnaître le fait nucléaire, de travailler sur la dépollution des atolls, mais aussi d’être aux côtés des victimes le plus vite possible et c’est ce que moi je fais depuis que je suis arrivée », a déclaré la ministre sur France 24, qui assure avoir « énormément avancé » sur la question de l’indemnisation des victimes.

Le leader indépendantiste polynésien Oscar Temaru a annoncé le 10 octobre à l’ONU avoir déposé une plainte au début du mois devant la Cour pénale internationale contre tous les Présidents français encore en vie pour crimes contre l’humanité en raison des essais nucléaires en Polynésie. 
« On dénigre la France dans ce cas-là, c’est ce que fait monsieur Temaru parce qu’il n’a pas de vraie politique pour la Polynésie », a critiqué la ministre.

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Devant le Sénat, elle avait déjà dénoncé le 11 octobre « le détournement des juridictions internationales à des fins politiques locales », assurant que l’État français allait « se défendre et rappeler les faits ». 
« On travaille aujourd’hui avec une commission parlementaire sur l’indemnisation des victimes et d’ailleurs, on a repris l’indemnisation », a poursuivi Mme Girardin mardi, tout en reconnaissant que « ça ne va jamais assez vite pour les victimes ».
« Cette construction, on doit la faire avec les Polynésiens et le gouvernement prend toute sa part », a souligné la ministre.
« On travaille aussi sur la création d’un lieu de mémoire, le président de la République se rendra lui-même dans le Pacifique en février ou mars et ces sujets seront abordés », a-t-elle ajouté.

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De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires français qui ont eu des effets sur la santé des populations et l’environnement. En 2010, une loi a instauré un dispositif d’indemnisation, mais il avait été jugé trop restrictif par des associations de vétérans touchés par des maladies radio-induites.
En Polynésie en février 2016, François Hollande avait reconnu l’impact sur l’environnement et la santé de ces essais et annoncé une amélioration du processus d’indemnisation.

Avec AFP

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