Gaston Flosse voit « Tahiti Nui » comme « Pays associé » à la France

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Publié le 26/06/2014 à 12:55 - Mise à jour le 26/06/2014 à 12:55

Gaston Flosse et Édouard Fritch ont tenu un discours avant les allocutions des chercheurs et élus sur l’autonomie, notamment Michel Buillard et Gaston Tong Sang.

Gaston Flosse a rappelé quelques dates et personnages essentiels. Il a évoqué ses discussions avec Georges Lemoine, ministre de l’Outre-mer en 1984 et à l’arbitrage de François Mitterrand « à deux reprises en notre faveur » a-t-il souligné. Il a bien sur insisté sur l’action de Jacques Chirac pour le renforcement de l’autonomie en 1996, ainsi que la deuxième évolution du statut.
La dernière évolution est celle du 27 février 2004, le vote de la loi organique qui stipule que la Polynésie « se gouverne » et n’est donc plus « s’administre ». Le président du Pays a analysé ces compétences comme une « une satisfaction morale sans prix : la reconnaissance de notre identité et, au-delà, de notre maturité ». S’il a déclaré qu’il « est difficile d’aller plus loin », il l’a toutefois énoncé : « aller plus loin dans l’autonomie, en fonction de notre capacité à nous prendre en charge. Faut-il parler de lien fédéral, de Pays associé (j’ai bien dit Pays, pas État) ? Ce pas, celui de Pays associé, associé à la France, sera, à mon avis, le futur statut de notre Tahiti Nui. Permettez en tout cas à un vieil homme politique qui n’a pas d’illusion sur la durée de gouvernance qu’il peut attendre de la vie, de laisser un message simple à son peuple : quelle que soit la forme du statut, ne coupez pas le cordon qui nous relie à la France« .

Édouard Fritch s’est voulu plus factuel sur le statut à proprement parler. Il a parlé des « bâtisseurs » de l’autonomie, citant bien sûr Gaston Flosse, mais aussi Pouvanaa a Oopa, John Teariki ou encore Francis Sanford. Il a évoqué la période difficile vécue par le territoire au cours de cette dernière décennie, remarquant non sans humour que « ceux qui ont le plus vilipendé ce régime institutionnel l’ont aussi largement apprécié une fois installés dans ses fauteuils, sans pour autant ni agir pour le transformer ni savoir en tirer le meilleur ».
Il a ensuite abordé l’objectif de ces deux jours de colloque sur l’autonomie.

Retrouvez les discours complets de Gaston Flosse et Edouard Fritch en pièce jointe.

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