French Blue : pour Gaston Flosse, les conséquences pourraient être « désastreuses »

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Publié le 25/10/2017 à 11:11 - Mise à jour le 25/10/2017 à 11:11

French Blue, compagnie qui dessert déjà la République Dominicaine et la Réunion, devrait officialiser l’ouverture d’une ligne Paris Papeete via San Francisco.  Selon nos informations, le Pays ne fera pas obstacle à l’ouverture de cette ligne. 

Le projet inquiète en revanche le président du Tahoeraa Huiraatira :  « Si cette compagnie délivrait des billets aller/retour à ses passagers, même si cette clientèle n’est pas celle à laquelle la Polynésie s’est habituée je n’y serais pas opposé. Mais  un tarif très bas et un seul billet « aller » juste pour arriver jusqu’à nous, s’est révélé dans le passé très dangereux. Non seulement pour le Pays mais y compris pour ceux qui se laissent entraîner dans une future galère qu’ils n’envisagent pas. Tahiti n’étant qu’un rêve avant de devenir pour certains de ces passagers un cauchemar. Les hôtels et la nourriture sont plus chers qu’en Métropole, les tarifs aériens pour les îles le sont aussi. La Polynésie est dans l’ensemble un pays « cher ». Tout le monde le sait.

Il n’y a pas, dans le cas présent, de consensus à placarder avec cette compagnie aérienne surtout au moment où Hainan Air Lines propose de toucher Tahiti avec des vols charters et une clientèle aisée. C’est donc avec une grande fermeté que le Tahoeraa et moi même, en temps que président de ce grand parti, demandons à l’Etat de revenir sur une position qui risque d’être désastreuse pour le Pays et donner encore plus d’ éléments de controverse à Oscar Temaru en espérant que le président Edouard Fritch joindra sa voix à la nôtre afin d’éviter des drames. »

Gaston Flosse estime que le président du Pays Edouard Fritch « aurait déjà dû mettre son veto à l’installation de cette compagnie. Nous avons nos chômeurs et nos SDF que le gouvernement n’arrive pas à juguler voire à réduire, cela nous suffit. En conséquence, je ne souhaite pas voir arriver ceux de la Métropole, ce qui ne manquerait pas d’entraîner un climat douloureux, triste et nocif ,d’autant que, ni l’Etat ni le Pays, ne consentiraient à les rapatrier une fois qu’ils auraient dépensé leur pécule. On a vu le drame que ce système a entraîné il y a quelques années. Veut-on recommencer ? A l’évidence, oui ! »

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