L’accord final ne sera donc pas ratifié par François Hollande mais par son successeur.
Cet accord fait suite à la visite du chef de l’Etat en Polynésie, en février 2016. Il avait invité le gouvernement local et les élus « à travailler ensemble à ce qu’on pourrait appeler l’accord de Papeete pour le développement de la Polynésie française dans la République ».
« C’est un accord d’abord politique », a insisté vendredi François Hollande, « qui met la Polynésie pleinement dans la République. Cette place ne doit jamais être remise en cause ».
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Le texte « s’ouvre très symboliquement sur la reconnaissance du fait nucléaire et de ses conséquences », a expliqué Edouard Fritch. De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des effets sur la santé et l’environnement des populations.
L’accord prévoit l’amélioration de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires, la sanctuarisation « au niveau de 2011 » de la Dotation Globale d’Autonomie (DGA), destinée à la reconversion économique de la Polynésie après la fin des essais nucléaires, ou encore l’appui financier au service d’oncologie du Centre Hospitalier de la Polynésie française.
La mesure de simplification des procédures d’indemnisation pour les victimes des essais a d’ailleurs été intégrée dans la loi égalité réelle outre-mer, adoptée en mars . « C’est un texte irréversible », parce qu’adopté à l’unanimité, a insisté François Hollande.
« Vous nous avez entendus », a déclaré Edouard Fritch à François Hollande. « Les Polynésiens se rappelleront de votre mandature comme étant celle d’un président de la République qui a compris leurs aspirations et qui a été à leurs côtés. Il n’y en a pas eu beaucoup, je peux vous le dire », a-t-il déclaré.
Dans une deuxième partie, l’accord détaille les mesures mises en place pour « développer les infrastructures publiques, accompagner le développement des communes, soutenir l’initiative privée et valoriser les secteurs d’avenir (comme l’économie bleue et le tourisme) », mais aussi agir en faveur du désenclavement territorial et numérique du territoire.
Une troisième partie est centrée sur l’amélioration des conditions de vie, et rappelle notamment « l’importance des efforts à poursuivre en matière d’équilibre des comptes sociaux, d’offre de soins et de prise en charge des publics vulnérables ».
Une nouvelle convention culturelle a aussi été signée vendredi entre la ministre de la Culture et son homologue polynésien, prévoyant notamment un accompagnement pour la valorisation du patrimoine polynésien et pour la création d’un centre culturel de la Polynésie à Papeete.