Flosse et Fritch renvoyés en correctionnelle dans l’affaire de la citerne d’Erima

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Publié le 15/11/2017 à 14:19 - Mise à jour le 15/11/2017 à 14:19

Après plusieurs années d’instruction, le juge Laurent Mayer a décidé de renvoyer Gaston Flosse, ex-maire de Pirae et Edouard Fritch, lui aussi ancien mais aussi actuel tavana de la commune, dans l’affaire dite de la citerne d’eau d’Erima.

Suspectés de détournements de fonds publics, la justice reproche au premier d’avoir bénéficié gratuitement, durant de longues années, d’une alimentation en eau pour sa résidence de Erima à Arue.  Une eau provenant d’une citerne construite dans la vallée de la Nahuata sur la commune voisine, Pirae. Et ses frais de fonctionnement auraient été assumés par les administrés de la municipalité.

Si l’avocat d’Edouard Fritch n’a pas souhaité commenter ce renvoi, tout comme celui de la mairie de Pirae, partie civile jusqu’à nouvel ordre, le conseil de Gaston Flosse, Me Quinquis, se dit, lui, serein pour la suite. « Dans la mesure où c’est une affaire qui remonte à la fin des années 80, j’estime que 30 ans après, que la justice se mette en branle pour un problème de desserte en eau…tout ceci prête à sourire. J’aurais presque tendance à vous dire que c’est un non événement. »

Reste que calendrier judiciaire et politique risque de se télescoper. L’audience pourrait être programmée dans quelques mois et ce, alors que les élections territoriales se profilent. En cas de condamnation, Gaston Flosse et Edouard Fritch pourraient être frappés d’inéligibilité.

« Vous savez, le calendrier judiciaire et politique, c’est une chose qui se fait et qui se défait, au hasard des circonstances » poétise François Quinquis. Et en effet, avec les possibles renvois d’audiences, les appels s’ils étaient condamnés en première instance, voire même un pourvoi en cassation, l’issue finale de ce dossier pourrait n’être connu que dans un long moment. 
 

Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas et Sam Teinaore

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