Fin de règne « calamiteuse » pour l’UPLD ; pour le Tahoeraa, les Polynésiens ne sont pas « dupes »

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Publié le 22/07/2014 à 14:20 - Mise à jour le 22/07/2014 à 14:20

L’UPLD a rapidement réagi à l’annonce de la confirmation de Gaston Flosse à trois ans d’inéligibilité par la Cour de Cassation de Paris, ce mercredi 23 juillet dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs.

Le principal groupe d’opposition à l’assemblée la qualifie de « fin de règne calamiteuse pour Pharaon » et espère que « le haut-commissaire et l’ensemble de la chaîne judiciaire ne nous rejouent pas un épisode de la mauvaise série Z des condamnations « oubliées » dont le dernier bénéficiaire, Cyril Tetuanui, est aujourd’hui président du SPCPF » (Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française).
L’Union pour la démocratie espère également que la justice poursuive son travail « dans les autres affaires qui impliquent M. Flosse. C’est la fin du mythe de Gaston Flosse intouchable ». Le groupe conclut : « M. Flosse est le pur produit de la colonisation, champion bien utile pendant le grand mensonge nucléaire ».
Toutefois l’UPLD commet une erreur en souhaitant « bien du courage à Teriitepaiatua Maihi qui devient donc aujourd’hui sénateur en lieu et place de Gaston Flosse ». Son suppléant ne le remplace en effet pas dans ce cas de figure. Un nouveau sénateur sera en effet élu lors des élections sénatoriales du 27 septembre prochain.

Le Tahoeraa n’a pas tardé à répondre, rappelant que le président « réaffirme avec force qu’il n’y a aucun emploi fictif ». Mais le parti Orange s’appuie sur le résultat des élections territoriales pour répliquer : « les Polynésiens ne sont pas dupes de l’héritage laissé par Oscar Temaru. Par la voix du suffrage universel, ils ont portés au pouvoir de manière éclatante le Tahoera’a Huiraatira et son président Gaston Flosse et par la même occasion lourdement sanctionné Oscar Temaru, cause principale de la misère dans laquelle ils sont aujourd’hui ».
Pour le parti de Gaston Flosse, l’UPLD est « seule responsable du désastre dans lequel notre Pays a été jeté. Faut-il rappeler l’héritage de Monsieur Temaru? : 15.000 emplois détruits, autant d’emplois non créés ; un doublement des personnes inscrites au RST dont le nombre est passé de 44.000 en 2004 à 80.000 en 2014 ; une dette monstrueuse de 54 milliards de Fcfp que les Polynésiens mettront des décennies à payer. Avec un tel bilan Monsieur Temaru devrait être en prison ». Et le Tahoeraa de conclure par une question : « est-ce un plus grand crime d’être condamné pour 9 emplois considérés comme fictifs, ou d’être responsable d’avoir plongé un Pays tout entier dans le désastre, d’avoir détruits des milliers d’emplois et d’avoir jeté des milliers de Polynésiens dans la misère ? »
 
Retrouvez le communiqué de l’UPLD et du Tahoeraa en pièce jointe.

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