Fin de la visite de Manuel Valls dans le Pacifique

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Publié le 01/05/2016 à 9:25 - Mise à jour le 01/05/2016 à 9:25

Sa visite dans le Pacifique Sud s’est achevée ce lundi. Manuel Valls a conclu sa tournée par un passage en Nouvelle Zélande. Aucun chef du gouvernement ne s’y était rendu depuis 1991. Le Premier ministre a découvert le musée du mémorial de guerre d’Auckland. Lors de la cérémonie d’accueil, il s’est prêté à la pratique du Hongi : le salut traditionnel maori.

Manuel Valls a également effectué une série d’entretiens axés sur le développement de la coopération bilatérale, avant une escale impromptue lundi en Australie pour saluer le méga-contrat de sous-marins remporté par DCNS.
 
Autre sujet important abordé par le Premier ministre : la lutte contre le terrorisme avec ce pays membre du Conseil de sécurité des Nations unies.
 
Plus de trente ans après l’affaire du Rainbow Warrior, les relations Paris- Wellington se sont en effet largement normalisées. « La France a commis une erreur lourde entachant l’amitié qui lie nos peuples », a reconnu Manuel Valls dans une interview au New Zealand Herald, se présentant comme « représentant d’un pays ami et voisin », car « la France est un pays du Pacifique ». Plus d’un million de Français vivent dans la région et dix mille Français résident en Nouvelle-Zélande, a-t-il indiqué.
 
Le Premier ministre a souhaité que Paris et Wellington développent leur coopération en matière de lutte contre le réchauffement climatique. « Je proposerai au gouvernement néo-zélandais de renforcer notre coopération pour mieux protéger les populations contre les catastrophes naturelles », a-t-il dit, ayant en vue notamment la population des îles du Pacifique.
 
« J’espère que la Nouvelle-Zélande continuera d’apporter son soutien à l’intégration des îles françaises (du Pacifique) dans leur environnement géographique et politique », a dit aussi Manuel Valls au quotidien néo-zélandais.
 
L’ensemble de ces domaines de coopération devait être abordé lors d’un entretien de Manuel Valls, lundi matin, avec le Premier ministre néo-zélandais, John Key.
 
Recevant dimanche soir la communauté française en Nouvelle Zélande, le Premier ministre a fait officier de l’ordre des Arts et Lettres Sir Peter Jackson, réalisateur néo-zélandais du « Seigneur des anneaux ».
 
Le programme de Manuel Valls a été légèrement modifié et écourté en raison d’un déplacement impromptu en Australie, où le Premier ministre a signé avec ses interlocuteurs le contrat de 34 milliards d’euros (ndlr: plus de 4000 milliards de francs Pacifique) pour la construction de la prochaine génération de sous-marins australiens, la maintenance et la formation des personnels.
 
Le contrat, « qui va créer de l’emploi en France comme en Australie », scelle « un partenariat qui nous engage pour cinquante ans (…) un partenariat stratégique majeur », a vanté dimanche le Premier ministre devant des journalistes depuis la Nouvelle-Calédonie.
 
Outre le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, Manuel Valls a rencontré l’équipe de DCNS ayant participé aux discussions pour remporter le plus important contrat de défense passé par l’Australie, face aux concurrents allemand et japonais.
 
– Escale surprise symbolique -L’opportunité de passer par l’Australie était très grande pour Manuel Valls, en visite depuis jeudi dans cette région du Pacifique.
 
Les services de Matignon ne cachaient pas ces derniers jours que l’éventualité d’un passage par l’Australie était revenue à l’ordre du jour avec l’opportunité de célébrer ce succès français en matière d’exportation de défense.
 
Manuel Valls rentre en France mardi matin avant le démarrage des débats sur le projet de loi Travail.
 
En Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls a plaidé la nécessité du « rééquilibrage » économique entre le sud de l’archipel, favorisé, et le nord, l’ouest et l’est du « Caillou », bien plus enclavés.
 
Mais Manuel Valls a invité aussi tous les élus de l’archipel à se mobiliser pour mieux préparer l’échéance cruciale du référendum sur l’indépendance, en 2018, qui nourrit « beaucoup d’interrogations dans la population ».

 

Rédaction web avec AFP pg/cam
 

 
 
 
 

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