Ericka Bareigts, une femme de combats

Publié le

Publié le 29/08/2016 à 16:54 - Mise à jour le 29/08/2016 à 16:54

Militante de la première heure, les conditions de sa nomination rapide à huit mois de la fin du quinquennat, ne semble pas perturber cette femme d’engagements et de combats. « J’ai été surprise comme tout le monde. Je suis très fière, D’abord je suis la première femme réunionnaise a être ministre de la République. Je suis aussi très ému parce que je suis avant tout une militante.  Je suis une ministre militante. C’est un parcours. C’est trente ans d’engagement, donc forcément, quand cela arrive, on regarde dans le rétroviseur. »

Dans son rétroviseur défilent des images lui rappelant, que des rues de Saint-Denis de la Réunion, à la rue Oudinot, Ericka Bareigts a été de tous les combats. Elle a fait ses premières armes avec Victorin Lurel. « J’ai été rapporteur de sa loi. Il m’a montré à quel point on doit avoir cette capacité de combat qu’il avait ». Pour elle, « Il faut se souvenir que l’on est dans la continuité de l’action, et en même temps agir sur de nouveaux chantiers. Et le nouveau chantier, c’est quand même, l’égalité réelle outremer ».

Huit mois pour agir. Huit mois pour marquer son passage au ministère de l’Outremer. Un peu court peut-être. « Pour moi, il n’y a rien de nouveau. J’arrive toujours à des moments où les temps sont contraints, où les difficultés sont plus grandes, sur des sujets nouveaux, à écrire des nouvelles pages. Je me rappelle quand je suis arrivée en février au secrétariat à l’égalité réelle. Six mois après, c’est une loi qui a été portée, avec des beaux combats. Combat de la diversité, que j’ai gagné à l’assemblée Nationale. Un plan de lutte nationale contre la discrimination que j’étais en train de construire. Un sujet sur la langue française et cette vision de l’inclusion par la langue qui est absolument important. Quand vous avez de l’énergie, de la détermination et des convictions, on avance. »

Energie, détermination, conviction. Les huit mois qui lui sont impartis seront t-ils suffisant pour mettre en pratique ses paroles. « Le temps en politique est quelque chose d’assez particulier. On n’a jamais assez de temps. On peut avoir six mois ou cinq ans, ce n’est pas suffisant. L’enjeu aujourd’hui, c’est d’écrire quelque chose de nouveau, de tourner une page. D’être ouvert et de retourner rapidement sur le terrain à la rencontre des gens pour écrire une nouvelle page avec la société civile, les élus et les forces vives. On ira le plus loin possible, mais on aura pas fini. »

Elle qui revendique, comme marque de fabrique, « aimer le terrain » va avoir huit mois pour maîtriser, celui glissant, des couloirs de la rue Oudinot.
 

Rédaction Web

Dernières news