Eric Minardi: « Nous aurons certainement François Fillon face à nous au deuxième tour »

Publié le

Publié le 09/03/2017 à 9:48 - Mise à jour le 09/03/2017 à 9:48

Concernant le programme établi avec Marine Le Pen, pour la Polynésie, où l’on retrouve pêle-mêle, « la priorité à l’emploi local, l’indemnisation de toutes les victimes du nucléaire et la priorité aux étudiants polynésiens à l’accès au logement une fois en métropole pour la poursuite de leurs études ». Et selon Eric Minardi, le financement pour réaliser ce programme est prévu.

« Nous l’avons calculé en métropole avec les équipes de Marine Le Pen et le bureau politique, et je pense sincèrement que les sommes que nous annonçons sont de l’ordre de quelques dizaines de millions, voire de centaines, et non pas de milliards que nous dépensons en ce moment  pour l’immigration où des clandestins peuvent avoir jusqu’à 120 milliards Fcfp par an pour le financement de leur santé. »

Comme on le voit, pas de tour préalable de chauffe, Eric Minardi enfourche directement le cheval de bataille du FN : l’immigration. Quand notre présentatrice Sophie Guébel lui fait remarquer qu’en Polynésie nous ne connaissons pas de vague d’immigration, Eric Minardi rétorque : « Justement, nous allons faire des économies là-dessus. Et grâce à cela, nous allons faire bénéficier la Polynésie de tous ces avantages. »

Le bilan de Nicolas Sarkozy et de François Hollande pour la Polynésie n’est pas épargné. « C’est 50 000 familles sans emploi, c’est 75 000 personnes qui vivent avec moins de 40 000 Fcfp par mois de revenus. Leur bilan est catastrophique. »

Eric Minardi s’en prend aussi à Emmanuel Macron qui vient de dépasser à Marine Le Pen dans les sondages, ne l’estimant pas dangereux pour sa candidate. « C’est un pur produit fabriqué. C’est un paquet de lessive… ».  Pour lui, ce n’est pas l’adversaire : « nous aurons certainement François Fillon face à nous au deuxième tour. »

Respecter le statut de la Polynésie et le renforcer, fait partie du programme de Te Nati Front National Polynésien. Quant au rapprochement éventuel entre le Te Nati et le Tahoeraa de Gaston Flosse, « ce n’est pas le cas, par contre je tiens à remercier les élus polynésiens qui nous ont donné leur parrainage. »

Parmi les élus qui parrainent la candidature de Marine Le Pen, on compte une dizaine d’élus du Tapura, parti qui soutient officiellement François Fillon et une trentaine d’élus du Tahoeraa, parti qui soutient officiellement …. personne pour le moment, bien que des rencontres aient eu lieu avec le parti de Marine Le Pen.

S’ensuit un dialogue de sourd entre le représentant du FN et notre journaliste qui lui fait remarquer que le programme de Te Nati prévoit un référendum local sur l’indépendance. Ce qui semble pour le moins contradictoire avec la déclaration de Marine Le Pen qui déclarait au Salon de l’agriculture  « j’attaquerai politiquement ceux qui souhaitent séparer la Polynésie de la France. »

Eric Minardi ne souhaite pas répondre à cette questions, et ce concentre sur les autres propositions du FN pour la Polynésie, insistant sur le fait qu’un « Polynésien est moins remboursé et moins aidé qu’un migrant clandestin en métropole ».

Devant l’insistance de notre journaliste, le chef de file de Te Nati se résout enfin à répondre sur le sujet du référendum local. Pour lui, il ne s’agit pas d’un référendum sur l’indépendance : « Si nous liftons le statut de Pays associé pour la Polynésie, il faudra faire un référendum d’initiative populaire qui permettra de demander aux Polynésiens si oui ou non ils souhaitent passer à un statut de Pays associé. Mais il faudra que ce soit acté par l’assemblée territoriale et par les Polynésiens. »
 

Rédaction Web

Dernières news