En 2013, l’Etat a versé l’équivalent de 23% du PIB à la Polynésie

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Publié le 21/01/2015 à 9:24 - Mise à jour le 21/01/2015 à 9:24

L’institut d’émission d’outre-mer a publié son rapport annuel sur la balance des paiements de la Polynésie française. La balance des paiements est un document statistique qui rassemble et ordonne l’ensemble des transactions économiques et financières d’une
économie – un territoire, un pays ou une zone économique – avec le reste du monde, au cours d’une période donnée.
Elle permet de calculer le besoin ou la capacité de financement et d’évaluer l’insertion de la collectivité dans son environnement extérieur.

Quelques chiffres clef du rapport :
 

  • Versements de l’Etat français : En 2013, les versements publics nets fléchissent de 1,3 % à 126 milliards de Fcfp et représentent 23 % du dernier PIB connu (2010). Cette évolution s’explique pour moitié par la baisse des rémunérations, à la suite de la réduction du personnel de l’État en Polynésie française, notamment dans l’Éducation nationale.

 

  • Investissements étrangers en Polynésie : les investissements directs nets des étrangers en Polynésie française (IDE entrants) chutent de 34,8 % à 8,9 milliards de Fcfp en 2013, sous la forte contraction des investissements nets en capital social (-3,5 milliards de F CFP). Les investissements nets immobiliers sont également en repli (-1 milliard de Fcfp), compte tenu de la cession par le groupe Accor au Pays du domaine de l’ancien hôtel Sofitel et du caractère ponctuel qu’avait présenté le rachat du Club Med de Bora Bora par un investisseur australien en juillet 2012.

 

  • Investissements des Polynésiens à l’étranger : Les investissements directs nets des résidents à l’étranger (IDE sortants) se redressent à 5,8 milliards de Fcfp, après 3,8 milliards de Fcfp en 2012. Les achats immobiliers des polynésiens à l’étranger sont en légère hausse (+0,7 milliard de F CFP) à 4,2 milliards de F CFP (cf. tableau 5, page 15). Ils concernent principalement des biens situés aux États-Unis (27 %), en France (24 %), et en Nouvelle-Zélande (20 %).

 

  • Importations de biens : les importations de biens progressent de 2,1 % en 2013, pour atteindre 153,3 milliards de F CFP. Cette hausse provient essentiellement d’achats importants de biens d’équipement (+15,4 %) : un nouvel avion par la compagnie aérienne Air Tahiti et un navire assurant la desserte de Moorea (l’Aremity Ferry 2), pour un montant de 5,6 milliards de F CFP. En parallèle, les importations de produits énergétiques se redressent (+1,1 % en valeur et +4,3 % en volume), bénéficiant de la baisse des prix à l’import (-3 %), suivant l’évolution du cours moyen du pétrole.

 

  • Exportations de biens : les exportations de biens augmentent de 7,8 % en 2013, après une chute de 10,8 % en 2012. Ce rebond positif s’explique par la hausse de 11 % des recettes de perles brutes et la revente d’un avion par la compagnie aérienne Air Tahiti, dans le cadre du renouvellement de sa flotte. Les ventes de perles brutes (qui représentent 56 % des exportations totales en valeur) ont bénéficié du succès des ventes aux enchères organisées par le Groupement d’intérêt économique (GIE) Poe o Rikitea. Elles compensent le net repli des exportations de produits agroalimentaires (-28,6 %).

Le rapport complet de l’IEOM est disponible ICI
 

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