Il donne toutefois des indications sur ses premières mesures en cas d’élection : « dans les six premiers mois, je renouvellerai ou je confirmerai la totalité des postes de responsabilité nommés en Conseil des ministres – 250 personnes. Je ne dis pas que je souhaite remplacer tout le monde ! (…) Mais pour mettre en œuvre une politique ambitieuse, il faut des directeurs qui endossent la feuille de route décidée par le politique », selon lui.
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Le projet de loi de moralisation de la vie politique sera, selon lui, « mis sur la table du Conseil des ministres avant les législatives » de juin. Il comportera en particulier « l’interdiction du népotisme pour les parlementaires ».
Pour éviter les conflits d’intérêts, les activités de conseil seront interdites.
Sur le plan économique, M. Macron souhaite que plusieurs textes soient présentés « dès l’été », dont un sur la simplification des normes. « Dès mon entrée en fonction, un audit des finances publiques sera demandé afin de disposer à la mi-juin des résultats de la gestion en cours », prévoit aussi l’ancien ministre de l’Économie, précisant qu’il n’y aurait pas de loi de finances rectificative cet été : « ni cadeau ni augmentation d’impôts ».
Il souhaite « introduire dès l’été un projet de loi d’habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation. Il s’agit de donner plus de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche, d’une part, d’encadrer les décisions des prud’hommes, d’autre part », prévient-il. « Le tout par ordonnances, pour procéder de manière rapide et efficace ».
En matière de sécurité, il « mettra en place dès l’été une cellule de coordination du renseignement ainsi qu’une task force sur le terrorisme islamiste sous l’autorité du président ».
Enfin, en été, il ferait « un tour des capitales européennes » afin de proposer une « feuille de route à cinq ans pour doter la zone euro d’un vrai budget et pour une vraie Europe à 27 de l’environnement, de l’industrie et de la gestion des migrations ».