Ce jeudi, le président du Pays Edouard Fritch a réagi lors d’une interview. « Ils peuvent toujours venir jeter un oeil sur ce que je fais. Je les autorise à rentrer à la présidence, à venir regarder le courrier du président. Ce n’est pas un problème. Moi ce que je crains, c’est que l’on est en train aujourd’hui, de mettre les commissions d’enquête à toutes les sauces« , a déclaré le président du Pays. « Dès qu’on a envie d’embêter la France, on prend une commission, on fait des résolutions. On veut embêter le président, on va aller enquêter… Mais enfin, je suis surveillé de partout. Vous savez, ça ne me gêne pas. Je sais qu’ici il y a des agents qui vont répéter à l’assemblée ce qui se passe ici à la présidence. Je n’ai rien à cacher », a-t-il poursuivi.
Sur les données que n’arriverait pas à obtenir Marcel Tuihani, Edouard Fritch a déclaré : « ce qui me gêne le plus, c’est qu’on tente aujourd’hui de créer une commission d’enquête pour enquêter sur quelque chose qui n’existe pas encore. On veut parler de la réforme de la PSG ». Des réunions ont lieu régulièrement depuis le début de l’année pour mettre en place les mesures de la réforme de la PSG. « Je veux prendre les mesures qu’il faut pour sauver cette PSG », a déclaré Edouard Fritch. « Alors, si pendant ce temps il faut que j’aille répondre en même temps, à une commission d’enquête parallèle qui viendra je ne sais pas quoi faire sinon faire obstruction au bon avancement de nos projets, je les mets en garde », a lancé le président du Pays.
Plus tard, dans un communiqué, le gouvernement et la présidence ont officiellement réagi à la proposition de Marcel Tuihani. « Le président et le gouvernement s’étonnent d’une telle proposition, les commissions d’enquête étant mises en place, a posteriori, lorsqu’il y a une suspicion d’abus ou de dérives qui nuisent à l’intérêt général. Or, nous ne sommes en rien dans ce cas de figure puisque la réforme de la protection sociale est en cours, dans une concertation et un dialogue respectueux, approfondi, depuis maintenant plusieurs mois, avec les partenaires sociaux, les représentants de l’assemblée de Polynésie française, et dans le souci de l’intérêt général. Cette réforme est indispensable à la continuité de notre système social. Elle aurait dû être initiée depuis longtemps et, plutôt que de chercher à jeter la suspicion et à entraver l’action du gouvernement, il serait beaucoup plus utile et constructif pour le Pays, pour l’intérêt général, que les élus de Tarahoi s’unissent afin de réussir ensemble cette réforme », est-il écrit.
Hier mercredi, Marcel Tuihani avait souligné qu’il n’avait pas l’intention de « mettre un baton dans les roues du gouvernement ».
Edouard Fritch, président de la Polynésie française