Lors de son intervention, le président du Pays est également revenu sur son récent séjour en métropole à l’occasion duquel il a paraphé, avec le Président de la République, un accord pour le développement de la Polynésie, préalable au futur « accord de Papeete ».
« Cet accord est porteur d’une vision partagée avec l’Etat (…) de l’avenir de ce pays avec le souci que notre place dans la République soit garantie par le soutien de l’Etat en matière de fonctionnement et d’investissement », s’est félicité Edouard Fritch. « Pierre angulaire » du document, selon lui, « la problématique des essais nucléaires ».
L’accord prévoit en effet l’amélioration de l’indemnisation des victimes des essais, la sanctuarisation « au niveau de 2011 » de la Dotation Globale d’Autonomie (DGA), destinée à la reconversion économique de la Polynésie, ou encore l’appui financier au service d’oncologie du Centre Hospitalier de Taaone.
Selon Edouard Fritch, l’Etat a également accepté « de relancer le dialogue » concernant l’ITR (l’indemnité temporaire de retraite, NDLR) ou encore la continuité territoriale.
« Il y a une soixantaine de mesures comme celles-là qui contribuent à un meilleur développement, à l’aménagement du territoire mais aussi à apporter aux Polynésiens un meilleur cadre de vie. Je suis très satisfait des résultats obtenus« , a-t-il ajouté.
Au volet politique national, Edouard Fritch s’est dit « attristé » du rapprochement entre le Tahoera’a de Gaston Flosse et le Front National qu’il qualifie de « trahison » à l’égard de « Jacques Chirac et du Gaullisme » : « les relations avec le Front National n’ont jamais été bonnes parce que la vision de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen, ne correspond pas du tout à ce que nous pensons, nous, de la République ».
Interrogé, pour finir, sur le séjour actuel de l’ex-Président des Etats-Unis, Barack Obama, Edouard Fritch a confirmé qu’il s’agissait d’un voyage « privé » et que l’intéressé ne souhaitait pas « se soumettre à des cérémonies officielles« . « Je pense qu’avant son retour, nous aurons l’occasion de parler avec lui de la protection des océans puisqu’il est très attaché à cette problématique. Mais je ne veux pas le déranger « , a conclu le président.