Fritch pourra briguer un 3e mandat : les réactions de l’opposition

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Pas de surprise du côté de l'opposition suite à l'avis du Conseil d'Etat. Edouard Fritch pourra se présenter à sa propre succession. Mais les autres partis restent déterminés.

Publié le 25/10/2022 à 16:43 - Mise à jour le 26/10/2022 à 11:00

Pas de surprise du côté de l'opposition suite à l'avis du Conseil d'Etat. Edouard Fritch pourra se présenter à sa propre succession. Mais les autres partis restent déterminés.

Le Conseil d’Etat a rendu son avis : le président Edouard Fritch pourra bien briguer un nouveau mandat, ses deux mandats successifs n’ayant pas été des mandats « complets ». En 2014, Edouard Fritch avait en effet succédé à Gaston Flosse alors déclaré inéligible en cours de mandat.

Edouard Fritch l’a déjà annoncé : il mènera la liste Tapura aux Territoriales 2023.

Territoriales 2023 : Edouard Fritch peut “légalement briguer un troisième mandat”

Du côté de l’opposition, on reste confiant : « Nous nous alignons pour les prochaines élections et nous avisons tout le monde qu’on va gagner ces élections, déclare Tony Géros du parti indépendantiste Tavini Huira’atira. Il y a des élections, il présente sa candidature (…) On verra ce que la population va prendre comme décision. Que le meilleur gagne. »

« Nous avisons tout le monde qu’on va gagner ces élections »

Tony Géros, membre du Tavini Huira’atira

Au A Here ia Porinetia, ce qui interpelle, c’est surtout la loi : « Nous attendions une réponse officielle du Conseil d’Etat pour taire toutes les interprétations, estime Nicole Sanquer. Aujourd’hui nous sommes fixés : Edouard Fritch mènera la liste Tapura et sera candidat à la présidence de ce pays. Donc nous retenons deux choses : cet avis empêchera peut-être une division parce qu’il fallait trouver un successeur à Edouard Fritch en cas d’avis défavorable du Conseil d’Etat. Et on se rend compte que la limitation à deux mandats n’est pas tout à fait claire puisqu’on vient parler de mandats complets de 5 ans donc en fin de compte ce qu’on retient c’est qu’un président en place pourra peut-être démissionner deux à trois mois avant et pourra se représenter s’il veut pour un troisième mandat parce que son mandat n’a pas été complet. Donc cette limitation à deux mandats pour le président, pour nous elle n’est pas tout à fait effective et il faudra revoir la loi ».

« Nous construisons actuellement une autre voie »

Nicole Bouteau

Nicole Bouteau qui avait quitté le parti de la majorité en septembre avec Teva Rohfritsch et Phylip Schyle, reconnait les atouts du Tapura mais entend proposer une autre option aux Polynésiens… « Je trouve dommage qu’il ait fallut que le gouvernement central saisisse le Conseil d’Etat pour qu’on ait une décision et une interprétation tranchée du Conseil d’Etat (…) Cela ne veut pas dire que le Tapura sortira gagnant de ces élections. Ce qui importait c’était de savoir si le président pourra de nouveau être candidat à sa succession. Je crois que c’était important pour les électeurs et la population. (…) Il faut reconnaitre que le Tapura Huira’atira est un parti structuré qui existe depuis maintenant depuis 2016. Quoi qu’il en soit la gouvernance du président Edouard Fritch a été largement sanctionné lors des dernières élections législatives. C’est la raison de notre départ avec Teva Rohfritsch et Philip Schyle et nous construisons actuellement une autre voie, en tout cas une gouvernance qui soit différente. »

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