Covid-19 : « Il n’y a pas d’autre choix que d’avoir ce ton ferme et imposer des restrictions »

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Emmanuel Macron s'est exprimé d'un ton ferme ce lundi matin et a annoncé de nouvelles mesures allant jusqu'à des sanctions si elles ne sont pas respectées. Le politologue Sémir Al Wardi décrypte le discours du président de la République :

Publié le 16/03/2020 à 17:25 - Mise à jour le 16/03/2020 à 17:27

Emmanuel Macron s'est exprimé d'un ton ferme ce lundi matin et a annoncé de nouvelles mesures allant jusqu'à des sanctions si elles ne sont pas respectées. Le politologue Sémir Al Wardi décrypte le discours du président de la République :

« Nous sommes en guerre », des mots forts répétés 6 fois par Emmanuel Macron dans son discours aux Français ce lundi. « Il a répété quand même plusieurs fois que nous sommes en guerre. Et comme disait un professeur de médecine, en fait les bombardiers arrivent mais on ne les entend pas. On en est là : c’est une prise de conscience grâce aux scientifiques, du danger réel que présente cette pandémie donc Macron suit tous les chefs d’Etat et de gouvernements qui de part le monde ont pris des décisions drastiques« , analyse Sémir Al Wardi.

« Il y a trop de désinvolture « 

Sémir Al Wardi, politologue

Les Français n’ont pas respecté les recommandations pour ralentir la propagation du covid-19. La métropole est pourtant en phase 3 de l’épidémie. « Il y a trop de désinvolture, ce qui entraîne un accroissement considérable des personnes touchées et parmi ces personnes touchées il y en a qui ne s’en sortiront pas« , traduit le politologue.

Beaucoup ne prennent pas au sérieux les mesures de mise à l’isolement mais, « il faut prendre les choses a contrario : peut-on penser sérieusement que quelqu’un comme Merkel, la Première ministre Néo-zélandaise et tous les chefs d’Etat et de gouvernements du monde qui prennent des mesures drastiques en fermant leur territoire et donc cela va avoir des conséquences économiques extrêmement graves, peut-on croire un instant qu’ils le font par plaisir ? C’est le décalage entre la réalité scientifique dont les politiques otn pris parfaitement conscience, et cette désinvolture qu’il y a d’une partie de la population : on en est arrivé là, on n’a pas le choix, on en est arrivés là. »

« La meilleure façon eut été de ne pas organiser dès le départ ces élections »

Sémir Al Wardi, politologue

Le président de la République a aussi annoncé le report du second tour des élections municipales, vraisemblablement au 21 juin. Ce report va nécessiter une « procédure législative », explique Sémir Al Wardi. Il faudra préciser dans la loi si les maires élus au premier tour peuvent gardent leurs acquis. Si les autres peuvent garder la tête de leur commune plus longtemps etc. « La meilleure façon eut été de ne pas organiser dès le départ ces élections », estime le politologue.

La mise en place d’un hôpital militaire en Alsace pour venir en aide aux structures de santé déjà débordées, a aussi été annoncée. Preuve de la gravité de la situation.

Pour Sémir Al Wardi, Emmanuel Macron « n’a pas eu d’autre choix que d’avoir ce ton ferme et d’imposer ces restrictions au peuple Français. »

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