C’est officiel : René Temeharo et Frédéric Riveta ne sont plus ministres

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Publié le 07/10/2015 à 14:03 - Mise à jour le 07/10/2015 à 14:03

C’est désormais officiel, Edouard Fritch a acté les démissions de Frédéric Riveta et René Temeharo. Conformément au statut, ils ne pourront rejoindre les bancs de l’assemblée que dans un mois. Le groupe Tapura Huiraatira passerait ainsi de 24 à 26 élus. Le Tahoeraa Huiraatira perd deux élus: Evans Haumani et Fernand Tahiata.

Edouard Fritch espère convaincre 3 autres représentants pour obtenir 29 voix à l’assemblée, soit la majorité absolue : « …leur démission va provoquer, je pense, une prise de conscience de la part de certains élus Tahoeraa Huiraatira qui se rendent compte de plus en plus d’être le fruit d’une manipulation sur les votes… sur les comportements à l’assemblée. Et d’autre part le fait que nous nous rapprochions de 29 effectivement la majorité va être imminente. Il en faudra plus que 3 aujourd’hui pour y arriver. »

De son côté, le Tahoeraa Huiraatira dénonce des pressions faites auprès des élus orange. « Ça fait un moment qu’on entend parler de ministres qui redescendraient à l’assemblée, de remaniement du gouvernement. J’ai cru entendre … En tout cas, je l’ai lu, que certains élus du Tahoeraa Huiraatira allaient apparemment rejoindre une majorité … celles et ceux qui font ces déclarations doivent aller jusqu’au bout et donner des noms tout simplement !« , déclare Marcel Tuihani.

Les ministres démissionnaires qualifient leur choix de difficile mais nécessaire pour défendre les réformes en cours. Malgré deux voix supplémentaires, le gouvernement reste dans une impasse. L’assemblée examinera bientôt le budget du pays pour l’année 2016. Il ne peut être adopté qu’à la majorité absolue. En cas d’echec Edouard Fritch a annoncé qu’il démissionnera.

« Vous croyez qu’on le fait sans peine ? Mais je le fait parce que c’est l’intérêt de la majorité. Demain si ce budget est défiguré… Je n’ai pas la majorité. Donc effectivement l’opposition peut nous faire inscrire ce qu’elle veut. Si ça ne correspond pas à ce que nous avons souhaité, à la ligne directrice qui est la nôtre… je dis simplement que je ne suis pas accroché au pouvoir ! Et que si il faut prendre cette décision, je suis prêt à la prendre« , déclare le président de la Polynésie française.

 

Rédaction web (reportage Thomas Chabrol et Mata Ihorai)

Interview de Marcel Tuihani, le président délégué du Tahoeraa Huiraatira

Interview de Edouard Fritch, le président de la Polynésie française

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