Une situation dénoncée par le commissaire aux comptes qui relève 935 000 Fcpf de paiement par carte sans justificatifs, et plus d’1.3 million de Fcpf de retraits d’espèces non justifiés.
Des sommes intégralement remboursées selon Me Jourdainne qui indique : « les sommes réclamées à monsieur Marty ont été totalement payées à la date du 31 décembre 2015, donc si préjudice il y a, il n’existe plus aujourd’hui ».
Bruno Marty, dont le salaire dépasse le million chaque mois, explique que ces retraits ont servi à financer ses déplacements, le taxi, des rendez-vous professionnels au restaurant. Des frais qui auraient dû être payés par une prime de sujétion qui a tardé à venir.
Mais le procureur général qui a requis 6 mois de prison ferme, précise que parmi les dépenses figurent des factures EDT, des frais vétérinaires ou encore des courses alimentaires. Elle indique également que l’ancien ministre des Transports a fait l’objet de plusieurs condamnations pour conduite en état d’ivresse, et d’une peine de 10 mois de prison avec sursis.
Elle n’a pas été suivie. Bruno Marty a été relaxé. Pour son avocat, il est victime d’un lynchage organisé : « Vous savez, c’est la première fois je pense dans les annales judiciaire en Polynésie française, peut-être même en métropole qu’une affaire qui n’en est pas une prend la tournure d’une affaire d’une telle ampleur. Monsieur Marty occupe une position, qui dérange certains visiblement … qui ont voulu utiliser une fausse raison pour tenter d’écarter monsieur Marty des fonctions qu’il occupe. »
Mais rien sur la possible origine de cette cabale. Bruno Marty est maintenu à ses fonctions, et garde la confiance de son conseil d’administration.
« Je suis debout, je suis debout » s’exclame Bruno Marty les larmes aux yeux. « Mon personnel, c’est à eux que je pense maintenant, tous ces gens qui travaillent tous les jours avec moi (…) c’est une certaine reconnaissance du travail que j’ai fait. »
Rédaction web (Reportage de Laure Philiber)