Brexit : l’OCTA « déstabilisée », va perdre près de la moitié de ses membres

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Publié le 26/02/2019 à 11:21 - Mise à jour le 05/09/2023 à 9:07

« Le Royaume-Uni sort avec ses pays et territoires d’outre-mer (…) C’est la moitié de l’association qui est amputée. On est tous déstabilisés. Différentes questions se posent aujourd’hui : la première c’est le devenir de l’organe que nous réunissons ici, l’OCTA. Est-ce qu’il va continuer à survivre ? Est-ce qu’avec l’Union européenne, nous maintiendrons les mêmes relations ? Deuxième question : serait-il possible que l’OCTA puisse continuer avec les Pays et territoires britanniques même s’ils ne sont plus dans l’Union européenne ? », nous dit le président Edouard Fritch. 

Les territoires d’outre-mer du Royaume-Uni bénéficient au même titre que les autres d’aides de l’Union européenne. « Cela va affecter notre économie », reconnait Roger Edwards, membre de l’assemblée des îles Malouines.
« Le fonds européen de développement apporte du soutien à de nombreuses infrastructures et nous devons faire des choix et faire le point ensemble, car ils nous donnent directement l’argent. Et avec la coopération régionale que nous avons avec la Polynésie française, Wallis & Futuna et la Nouvelle-Calédonie, nous espérons qu’un mécanisme sera mis en place et nous permettra de continuer. S’il y a un Brexit, nous continuerons tout de même à travailler avec eux pour les 2 à 3 prochaines années sur le fonds régional et les projets régionaux. Nous apprécions beaucoup nos relations d’amitié avec nos collègues et espérons qu’elles vont se poursuivre », espère  Leslie Jaques, vice-gouverneur de Pitcairn. 

En vidéo, l’interview du président du Pays Edouard Fritch

Que vont devenir les fonds  qui allaient jusqu’à présent à ces territoires ? Comment le Royaume-Uni va-t-il compenser les aides de l’Union européenne pour ses outre-mer ? « Ici nous ne pouvons qu’émettre des voeux. Forts, soit, mais la question sera surtout posée à Bruxelles. Vous le savez aussi, à Bruxelles, ils ont acté le Brexit. (…) Au mois de mars, il y aura une rupture claire. (…) Notre association pourrait proposer de continuer à vivre ensemble. Va se poser la question du financement bien sûr, mais le souci des hommes et des femmes autour de cette table, responsables de petits pays comme le notre, leur souci est de continuer à travailler ensemble », assure Edouard Fritch. 

La conférence se poursuit jusqu’à vendredi, jour du Forum avec les pays de tutelle membres de l’Union européenne. 
 

Rédaction web (Interviews : Tauhiti Tauniua Mu San et Brandy Tevero)

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