Améliorer la situation financière des communes

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La commune de Mahina, la trésorerie des Iles du Vent et la Direction des Finances publiques ont acté leur partenariat par une convention. L’objectif est d’améliorer la situation financière de la commune. La Direction générale des Finances publiques espère qu’à l’image de Mahina, d’autres communes suivront le pas.

Publié le 30/12/2022 à 18:34 - Mise à jour le 30/12/2022 à 18:34

La commune de Mahina, la trésorerie des Iles du Vent et la Direction des Finances publiques ont acté leur partenariat par une convention. L’objectif est d’améliorer la situation financière de la commune. La Direction générale des Finances publiques espère qu’à l’image de Mahina, d’autres communes suivront le pas.

En septembre dernier, la volonté de partenariat est née entre la commune de Mahina et la Direction des Finances Publiques. La signature de cette convention permet aux deux entités de travailler plus efficacement et d’accompagner la commune pour optimiser ses comptes. Ce partenariat donne l’occasion à la commune de poursuivre les travaux de la déconstruction de l’ex-RSMA, qui laissera place à un pôle économique.

Présent sur le territoire depuis 6 mois, Franck Blettery, directeur général des finances publiques en Polynésie française, insiste sur les missions de son service : « Notre rôle est d’accompagner les collectivités, d’exécuter leur dépense, de recouvrer leur recette et d’avoir de la visibilité (…) Ce partenariat permet de travailler plus finement sur la situation financière de la collectivité et d’être plus transparent. Il ne faut pas se contenter de tenir les comptes, mais il s’agit de valoriser les comptes et de rechercher les éléments qui permettent d’améliorer la situation financière de la collectivité (…) Nous faisons notamment de l’accompagnement dans la conduite de projet au niveau des investissements.

Mahina est la première commune de Polynésie à signer ce type de convention et la DGFiP espère que d’autres suivront l’exemple. Elles peinent pour l’instant à sauter le pas. « Il y a aussi une certaine méconnaissance et c’est aussi à nous d’aller vers les communes pour leur expliquer que nous sommes là aussi pour servir les collectivités (…) On conseille les collectivités sur de nombreux aspects : Comment améliorer le recouvrement des produits locaux ? Comment renforcer la relation avec les fournisseurs et réduire les délais de paiement des fournisseurs ? Comment présenter les meilleurs comptes possibles au niveau de la chambre territoriale ? Et surtout vers quoi la commune peut se projeter vers un horizon de 5 ans. Nous sommes un service de l’Etat qui est essentiellement là pour travailler au profit et pour le bénéfice des collectivités. »

C’est avec une volonté d’améliorer la situation financière de sa commune et pour avoir la possibilité de mener à bien différents projets que le maire de Mahina, a signé ce partenariat. « Depuis 2015, j’ai pris les rênes de la commune de Mahina en ayant acté une première analyse financière par un comptable public (…) On s’est aperçu que la commune avait de grandes difficultés financières. On avait quelques pistes de réflexions et on a travaillé sur ces domaines-là. Je peux affirmer que la tâche n’a pas été facile… Aujourd’hui, on a poussé l’analyse un peu plus loin et elle se concrétise par la signature de cette convention. »

Jusqu’ici les réunions de travail avec la DGFIP ont permis d’optimiser les recettes, le recouvrement et le paiement des dépenses. La mairie travaille actuellement à la dématérialisation qui va permettre une accessibilité instantanée aux documents administratifs et surtout un gain de temps dans leur traitement. Pour développer la commune, construire, investir, il fallait mettre en place une organisation rigoureuse en matière de finances. « Il fallait officiellement mettre Mahina sur les bons rails pour pouvoir développer la commune. Le terrain militaire est un bel exemple. La pose de la première pierre se fera vers la fin 2023. Aujourd’hui on peut financer notre feuille de route. » Cette parcelle de terre de 5 hectares, rétrocédée en 2019, devrait accueillir une salle polyvalente, un marché et une zone réservée aux entreprises.

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