À Pirae, Edouard Fritch veut « aller au bout » des projets

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La commune de Pirae a fêté ses 60 ans. Son maire, Edouard Fritch, déborde d'idées pour l'avenir de sa ville. L'ex-président du Pays a annoncé de nombreux projets et il compte bien les mener à terme. Edouard Fritch sera candidat à sa propre succession aux prochaines élection municipales.

Publié le 10/05/2025 à 14:32 - Mise à jour le 10/05/2025 à 14:32

La commune de Pirae a fêté ses 60 ans. Son maire, Edouard Fritch, déborde d'idées pour l'avenir de sa ville. L'ex-président du Pays a annoncé de nombreux projets et il compte bien les mener à terme. Edouard Fritch sera candidat à sa propre succession aux prochaines élection municipales.

TNTV : Les 60 ans de Pirae, forcément, ça vous rappelle des souvenirs… Je pense à la période 2000-2008. Si on ouvre la fenêtre de l’émotion, Édouard Fritch, vous êtes ému, nostalgique ou vous êtes déterminé ?
Edouard Fritch, maire de Pirae : « Les deux, à la fois ému et nostalgique, parce que, d’abord, j’étais un petit peu triste ce vendredi matin de ne pas avoir avec moi les deux prédécesseurs, M. Flosse et Mme Vernaudon, qui ont été empêchés. Mais malgré tout, malgré tout cela, cet anniversaire va marquer, je crois, l’évolution positive des communes ici en Polynésie française.
Et c’est ça que je voulais mettre en avant, en remerciant toutes ces personnes qui ont servi les communes. Vous savez, M. Maker, le premier adjoint de FAA, disait que c’est difficile. C’est difficile d’être adjoint. C’est difficile d’être maire d’une commune parce qu’il faut une disponibilité permanente. Il faut s’investir tous les jours. »

TNTV : Vous vous rendez hommage à ces bâtisseurs pour la ville de Pirae. S’il fallait retenir un projet d’envergure, ce serait lequel ?
Edouard Fritch :
« C’est plusieurs projets. C’est vrai que cette commune a eu la chance d’avoir comme premier maire un bâtisseur, M. Gaston Flosse, un visionnaire. Comme vous le savez, il a pris en main une petite bourgade. Pirae était la banlieue de Papeete et c’est devenu l’égal de Papeete aujourd’hui. Lorsqu’on regarde tout ce qui a été construit sur cette commune et grâce à la fougue de M. Gaston Flosse et de son combat. Aujourd’hui, effectivement, il faut aller plus en avant. Il faut regarder les besoins de la population puisque nous sommes là à leur service.

TNTV : Et justement, vous êtes là à leur service. Et s’il fallait regarder vers l’avenir, un projet dont on parle depuis longtemps, Edouard Fritch, c’est ce centre-ville. Vous confirmez le début des travaux pour 2026 ?
Edouard Fritch :
« Bien sûr, nous sommes très avancés là-dessus. 2026, oui, fin de l’année 2026, je pense que les premiers travaux vont commencer. »

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TNTV : Fin de l’année 2026, après les municipales…
Edouard Fritch : « On va préparer les plans, lancer le concours d’architecture. »

TNTV : Mais pourquoi pas maintenant ?
Edouard Fritch : « Parce que nous avons pris beaucoup de temps pour élaborer le programme. Ce n’est pas évident. Vous savez, on va créer quelque chose de nouveau. La création d’une ville nouvelle dans les grandes métropoles, c’est 10 ans. C’est 10 ans parce qu’il faut réfléchir, il faut tout envisager, il faut tout concevoir. Et donc, c’est ce que nous avons fait aujourd’hui. Et je pense qu’on sera prêt, effectivement, pour la fin de l’année. Ce qui est important, c’est que ce centre-ville, (…) va servir à créer une activité sur Pirae. Et derrière cette activité, à créer de l’emploi pour nos jeunes. C’est là l’objectif. C’est que nos jeunes à Pirae, on les occupe, on fait beaucoup de sport, on fait de la culture, mais ce n’est pas ce qui nourrit son homme. Il faut aujourd’hui leur donner du travail. »

TNTV : Vous connaissez le regard de certaines personnes, le regard peut-être de certaines voix qui s’élèvent au sein du conseil municipal. L’impression, c’est « revotez pour moi et vous aurez votre centre-ville ». Parce que ça intervient après les municipales, on est d’accord.
Edouard Fritch : « Oui, non, on interprétera toujours le comportement des uns et des autres. Oui, pourquoi pas, d’ailleurs. Tiens, vous me donnez une bonne idée. Je vais continuer à faire de la publicité autour du 60e anniversaire. Mais ce n’est pas ça le plus important. Je crois que le plus important, c’est la continuité de ce qui a été fait sur Pirae. Et je suis dans cette obligation. Lorsque je dis que je vais faire un dernier mandat sur Pirae, c’est parce que je tiens à aller jusqu’au bout. Ce sont des projets qui sont lourds. C’est plusieurs milliards de francs pacifique qui sont engagés. Ça nécessite effectivement une recherche. Ça nécessite une expérience. Et j’ai la chance d’avoir avec moi mon ancien ministre des Finances, M. Raffin, qui est habitué à ce genre d’exercice. Et je veux laisser à Pirae non seulement un projet, mais je veux laisser un projet qui se réalise. Nous allons réaliser à la fin de l’année, déjà, on va commencer les travaux pour l’assainissement. Ça coûte 8 milliards, cet assainissement des communes Arue-Pirae avec Papeete. Et demain, le centre-ville va nous coûter 4 à 5 milliards. Donc, il faut de l’argent. Il faut une vraie volonté. J’ai envie d’aller jusqu’au bout. »

TNTV : Il faut du temps et il faut un calendrier. Et il y a celui des municipales, Edouard Fritch. Vous vous représentez ?
Edouard Fritch :
« Bien sûr que je vais me représenter. Je vais me représenter parce que j’ai envie d’aller jusqu’au bout. J’ai envie de mener à bout ce que j’ai commencé. Parce que pour moi, c’est tellement important. Je veux m’inscrire. Je l’ai dit dans mon discours ce matin. Nous avons eu un exemple. C’est notre maître à tous, Gaston, en politique, qui a jeté beaucoup de bases. Il a commencé ce travail et il faut le finir. Il ne sera jamais terminé. Mais je pense qu’avec ce que j’ai commencé à faire, il faut au moins que j’aille jusqu’au bout. »

TNTV : Et pourquoi ne pas suivre les préconisations du président Bretton, par exemple, qui parle d’éviter un sentiment d’éternité ? La relève, Edouard Fritch…
Edouard Fritch :
« Ce n’est pas un sentiment d’éternité. J’ai beaucoup de jeunes dans mon conseil municipal, mais je le disais aussi ce vendredi matin. Gérer une commune, ce n’est pas… Les communes sont des entreprises. Il faut une certaine expérience pour gérer. Je suis émerveillé par le travail qu’ont fait les maires en Polynésie. Depuis 1972, toutes les communes ont été créées. Je trouve qu’on a fait un excellent travail. Les maires ont montré beaucoup de maturité. Mais les maires ne se changent pas d’un mandat à l’autre. Il faut une vraie maturité. Il faut une vraie expérience pour pouvoir gérer une commune. Et c’est la raison pour laquelle changer, comme on fait au niveau territorial, peut handicaper la réalisation des programmes dans les communes. »

TNTV : Alors peut-être une dernière question sur cette fameuse plateforme autonomiste. C’est un système dont vous avez évoqué des limites, clairement, dans un conseil politique. Comment ça va se faire ? Au cas par cas, expliquez-nous.
Edouard Fritch :
« Pour les communales, on va laisser effectivement nos maires sortants. Puisque le Tapura Huiraatira, c’est pas moins de 90% des maires sortants. Je vais laisser les maires, effectivement, décider des accords qu’ils devront passer ou qu’ils voudront passer. Parce que certains maires ne sont pas tous dans la même lignée de pensée que moi. Donc je vais les laisser. Je vais leur donner leur autonomie, leur indépendance même, pour cela. Mais je favorise le rassemblement. Je favorise l’unité dans ces communes. Parce que là, encore une fois, il nous faut nous battre pour que les autonomistes soient toujours présents dans les communes. Je suis désolé, mais cette bataille politique, je la vois après les communales, puisqu’il faut préparer le renouvellement de l’Assemblée de Polynésie française. Mais il faut tenir la base. Cette base, ce sont les communes. »

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