Au premier tour, le taux de participation dans la commune était de 51% soit neuf points de moins que la moyenne en Polynésie. La section numéro 2 est celle qui a le moins voté.
Comme partout ailleurs, les services de la mairie se sont mobilisés pour inciter les citoyens à se rendre aux urnes. Damas Teuira explique :
« Nous avons fait un rappel de l’importance de venir voter. Nous avons procédé à une séance d’information déjà au niveau de tous les partis en lice, et de manière générale pour tous ceux qui viennent à Mahina. »
Le premier élu estime que le second tour mobilise toujours plus les électeurs. Ceux qui ne savent pas voter car il y a trop de listes, attendent que leur nombre soit réduit pour venir se prononcer d’après l’édile.
« Les gens essaient de voir quelles sont les tendances qui sortent du premier tour. Puis, à l’issue, ils viendront juger utile de venir ou pas en fonction des résultats. Je pense qu’aujourd’hui, on aura un taux de participation un peu plus important qu’au premier tour. »
Alison fait partie de ceux-là. Elle n’a voté qu’au second tour et explique :
« C’est difficile de faire son choix au premier tour. Au deuxième tour, tu peux faire entendre. »
Aurore, elle, a été trop occupée le 22 avril dernier pour accomplir son devoir de citoyen. Elle a tenu à réparer cela au second tour. La jeune femme précise :
« Cette élection est importante. C’est assez important car il y a les trois partis les plus importants présents. Là on s’est dit, il ne faut pas rater le deuxième tour. »
Le taux de participation de Mahina pour le deuxième tour sera-t-il meilleur qu’au premier tour? A la mi-journée, sur l’ensemble de la Polynésie, le taux de participation était en légère baisse par rapport au premier tour.
Emile Vernaudon bien décidé à voter
« J’attends l’ordonnance. J’ai ma carte, j’ai voté au premier tour, J’ai tout ce qu’il faut. J’attends qu’on me signifie (NDLR : sa radiation). Je n’ai pas reçu d’ordonnance de la cour de cassation. »
L’actuel maire de Mahina, Damas Teuira, n’accord que peu de crédit à ces déclarations. Pour l’édile, il est certain qu’Emile Vernaudon ne pourra glisser de bulletin dans l’urne pour ce second tour. Damas Teuira souligne :
« J’ai reçu des instructions de la part du haut-commissaire. En tant que représentant de l’Etat, me demandant de le radier, suite à son rejet en pourvoi. Je n’ai fait qu’appliquer la loi. »
Si Emile Vernaudon campe sur ses positions, il indique tout de même ne pas vouloir passer en force. Il lance :
« Je ne vais pas aller forcer ! Je ne suis pas un voyou quand même. »