20 ans de dette nucléaire… et après ?

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Publié le 24/07/2016 à 10:00 - Mise à jour le 24/07/2016 à 10:00

La Présidence avait un air festif en ce début de semaine. En présence du gouvernement Fritch et d’Alain Juppé, candidat aux primaires de l’UMP, ils ont fêté les 20 ans de la dette nucléaire. Ce fonds de reconversion de la Polynésie française a été signé le 25 juillet 1996 par Gaston Flosse et Alain Juppé lui-même, alors Premier ministre à l’époque. Une signature dans des conditions difficiles, comme en témoigne le candidat aux primaires de l’UMP. « La négociation a été rude effectivement, comme je le rappelais il y avait d’un côté le président Chirac et Gaston Flosse, de l’autre côté, j’avais les finances : Bercy, donc il a fallu que j’arbitre mais finalement on a trouvé rapidement, parce qu’il y avait une volonté politique d’accompagner la fin des essais nucléaires. Et ce fonds a été très utile puisqu’il a permis dans les années qui ont suivi un beau développement de la Polynésie ; après les choses se sont compliquées du fait de l’instabilité politique. »
 
Ce contrat a apporté 400 milliards de Fcfp au Pays, selon Alain Juppé. Une somme qui a été investie dans la remise à niveau des infrastructures polynésiennes. Édouard Fritch et son gouvernement ont fait savoir leur voeu de « voir cette dotation gravée dans le marbre avec un engagement clair de l’état au niveau du statut », a souligné le président polynésien. « Le souci pour nous c’est la création d’emploi, il faut répondre à cet appel de nos jeunes qui souffrent du chômage donc nous lui avons demandé que l’état assure les investisseurs locaux d’une bonne visibilité. En d’autres termes, nous ne pouvons plus supporter que les engagements de l’état soient revus à la baisse chaque année et qui sont annoncés à la veille de la session budgétaire, et cela dérange énormément les décideurs locaux, mais aussi les investisseurs. Le principal handicap d’un tel processus, c’est le manque de visibilité, pour les élus quant à la programmation de leurs opérations ».
 
Vu de métropole, l’outremer coûte cher à l’État. Pour autant, le candidat Juppé ne compte pas supprimer la défiscalisation, ou les surrémunérations des fonctionnaires. « Il faut maintenir ce régime de surémunération parce que c’est un élément très important de soutien à l’activité économique, ça permet de dégager un pouvoir d’achat. Donc une consommation et on sait très bien que le moteur de la consommation est aussi moteur de la croissance dans ces territoires ou ces collectivités. Donc là-dessus j’ai pris une décision claire et puis surtout je ne cesse de le répéter aux Français et aux Françaises, que nos outre-mer ne sont pas une charge mais une chance formidable pour la France qui ne serait pas ce qu’elle est si elle ‘n’avait pas ces outre-mer. »
 
La Polynésie française participe effectivement à la grandeur de la France. Elle représente une zone économique exclusive qui est la 2e au monde. Alain Juppé s’est aussi fait expliquer ce matin les grands enjeux de développement du fenua, par le gouvernement, ainsi que les parlementaires et plusieurs élus de l’assemblée.

 
Rédaction web – Interview Mike Leyral

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