Un siècle après leur entrée en guerre dans le conflit mondial de 14-18, les troupes américaines ont joué les premiers rôles sur « la plus belle avenue du monde », accueillies place de la Concorde par le salut militaires de leur « commander in chief ».
La France a trouvé dans son histoire des « alliés sûrs, des amis qui sont venus à (son) secours » et les « Etats-Unis d’Amérique sont de ceux-ci », a souligné le président français depuis la tribune officielle avant d’échanger une longue accolade avec son homologue américain.
Emmanuel Macron a rompu avec la tradition, préférant cette brève allocution qui célébrait aussi les valeurs de la République à l’interview du 14 juillet accordée pratiquement chaque année par ses prédécesseurs depuis Valéry Giscard d’Estaing.
La patrouille acrobatique de l’US Air Force et deux avions de chasse furtifs américains F-22 avaient ouvert le bal aérien du défilé au côté de la Patrouille de France, vivement applaudie par Donald Trump.
Puis, en uniformes d’époques, cinq « Sammies » -surnom des soldats de l’Oncle Sam engagés dans la Première Guerre mondiale- avaient pris le relais, ouvrant à leur tour la marche des troupes au sol, suivis d’un détachement américain interarmes.
Innovation remarquée: la conclusion par une fanfare composée des musiques de la garde républicaine, des sapeurs-pompiers de Paris ou de la Légion, qui a entonné un pot-pourri des tubes de Daft Punk, le plus américain des groupes français dans une chorégraphie millimétrée.
La fanfare a aussi rendu hommage aux victimes de l’attentat de Nice, qui a fait 86 morts il y a un an jour pour jour, jouant l’hymne de la Cité des anges, « Nissa la Bella », tout en se positionnant de façon à former le mot: Nice.
Plus de 3.700 militaires à pied ainsi que 211 véhicules dont 62 motos, 241 chevaux, 63 avions et 29 hélicoptères ont participé à l’édition 2017 du défilé.
Isolé sur la scène internationale mais reçu en « ami » par Emmanuel Macron, Donald Trump était le premier président américain invité à cette occasion depuis George Bush, accueilli en 1989 pour marquer le bicentenaire de la Révolution française.
L’actuel locataire de la Maison Blanche s’était souvenu jeudi des « dizaines de milliers d’Américains qui ont donné leur vie dans cette lutte vaillante et très difficile ».
#14Juillet : un medley des Daft Punk interprété par l’armée en clôture du défilé pic.twitter.com/m3byUDHp31
— BFMTV (@BFMTV) 14 juillet 2017