14 familles de Puka Puka attendent la construction de leur Fare OPH

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Leur situation a fait grand bruit dans les médias. 14 familles de Puka Puka attendent toujours leur logement social. Selon l’office Polynésien de l’habitat, accusé d’avoir abandonné ces familles, seule l’une d'entre elles a honoré son contrat à ce jour. Pour en parler, Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement, de l'Aménagement du territoire, en charge des Transports inter-insulaires maritimes et aériens, était l'invité du journal, ce samedi.

Publié le 17/01/2021 à 14:34 - Mise à jour le 18/01/2021 à 17:28

Leur situation a fait grand bruit dans les médias. 14 familles de Puka Puka attendent toujours leur logement social. Selon l’office Polynésien de l’habitat, accusé d’avoir abandonné ces familles, seule l’une d'entre elles a honoré son contrat à ce jour. Pour en parler, Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement, de l'Aménagement du territoire, en charge des Transports inter-insulaires maritimes et aériens, était l'invité du journal, ce samedi.

Un contrat qui enjoint le demandeur à payer le terrain et une partie de la maison avant que les travaux puissent démarrer. Mais pour que cela se fasse, il faudrait, selon l’Office Polynésien de l’habitat qu’au moins 5 familles soient à jour de leurs paiements. Une situation que ne comprend pas Irma Porutu, attributaire d’un des 14 logements, qui a posté des vidéos sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui elle se dit prête à payer sa maison, si elle a la garantie qu’elle sera bien construite. Elle demande l’aide du gouvernement et qu’un arrangement soit trouvé pour que les paiements soient étalés sur plusieurs mois.

Vous comprenez les inquiétudes de ces familles en difficultés financières ? On a besoin de plus d’éclaircissements.

Bien sur que je comprends ces situations. Ce n’est pas la 1è opération réalisée par l’OPH, on a d’autres opérations, dans d’autres îles. D’abord, c’est une opération qu’on a démarré en 2016 avec le transfert du foncier par le pays à l’OPH et le lotissement, comme on a pu le voir dans le film, a été réalisé.

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Les gens qui ont été choisis deviennent propriétaires au bout de 3 ans en payant un loyer d’accession à la propriété compris entre 5000 francs et 8000 francs, donc c’est très très bas. Il n’y a pas d’autre opération de ce type qui existe aujourd’hui. Et pour construire les maisons, il faut comme tout le monde, comme les milliers de gens qui ont acquis un fare OPH, payer sa participation. Généralement pour les gens de Puka Puka, ça représente 250000 francs à 300000 francs à peu près, pour devenir propriétaire. Aujourd’hui, c’est à dire 2 ans après la réalisation du lotissement, il n’y a qu’une seule personne qui a honoré ses engagements.

je veux qu’on se pose la question de savoir, comment on fait. Je compte sur le maire de Puka Puka pour relayer les informations. J’ai compris qu’ils avaient regroupé la population pour récolter les financements, en tout cas, c’est ce qu’il m’avait dit à l’époque et donc j’ai demandé quand même, parce que je comprends bien le désarroi de certaines de ces familles, qu’on démarre la construction d’un seul fare, même si ça coûte cher. Parce que construire 4 à 5 fare, c’est le déplacement de matériel, de matériaux de construction et ça demande beaucoup de moyen.

Donc je suis, quelque part, un peu étonné que ça devienne une affaire un peu polémique, même si le sujet est intéressant et surtout de la part de cette dame, parce qu’on m’a rapporté ses propos sur les réseaux sociaux et sur le fait qu’elle possède déjà un terrain. C’est elle même qui l’affirme. Or, il est proscrit d’être déjà propriétaire d’un autre terrain pour solliciter des aides publiques, en matière de logement et notamment d’accéder à la propriété et d’avoir un nouveau terrain. Voilà, je pose le problème et j’ai demandé à ce qu’une enquête soit menée sur cette affaire.

Toujours est-il que des arrangements ont été évoqués pour régler cette situation, on parle quand même de 14 familles. Qu’est-ce qui a été décidé ?

Au dernier conseil d’administration et à la demande du directeur (de l’Office Polynésien de l’habitat) qui suit ce dossier de près, j’ai bien compris le souhait maintenant de l’OPH d’associer à la fois le paiement du loyer acquisition du terrain avec l’amortissement du fare. Si c’est 250000 francs, que l’on puisse amortir sur un an ou sur deux ans. Ce qui permettrait à tout un chacun de pouvoir effectivement payer sa participation et lancer la construction de l’ensemble des fare et c’est certainement ce que nous allons faire.

On va évoquer un autre sujet, celui de l’immeuble « Toa Arai. » Une plainte a récemment été déposée pour mise en danger de la vie d’autrui par l’avocat des familles. Est-ce que vous les avez rencontré ?

Non, ces familles n’ont pas demandé à me rencontrer. Par contre, ce que j’ai compris, c’est que les promoteurs et constructeurs de l’immeuble qui jouxte l’immeuble en question, s’engagent à réaliser les travaux pour renforcer l’immeuble et permettre aux gens de vivre dans les conditions de sécurité.

Quelles sont les perspectives, en ce début d’année, pour le logement en Polynésie, surtout en ces temps de crise sanitaire et économique ?

Je dois vous avouer que d’abord le bâtiment et les travaux publics fonctionnent bien. Notamment parce qu’il y a un soutien très fort de l’État et du Pays sur les financements publics notamment, hormis les financements privés. On n’a jamais autant construit de logements sociaux et de logements en habitat dispersé qu’en 2020. Cette année, nous allons réaliser 576 fare OPH. On a livré plus de 200 logement groupés et on va continuer à augmenter de cette manière là pour résorber évidement le réservoir des demandeurs qui existe. Donc je suis un ministre satisfait parce que nous avons les moyens de notre politique et on espère évidement qu’en sortant de cette crise de la Covid-19, on aura la capacité de reprendre économiquement les choses et surtout de doter le logement social de moyens financiers importants.

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