L’audience va se résumer à un monologue de Me Quinquis. Point par point, il va expliquer pourquoi, selon lui, Gaston Flosse doit être réinscrit sur les listes électorales à Arue, et donc être éligible en avril.
L’ancien président a été condamné à deux peines d’inéligibilité. Une première peine de trois ans, devenue définitive le 23 juillet 2014, dans l’affaire des emplois fictifs. Une deuxième peine de deux ans, devenue définitive le 7 mars 2016.
« Ces peines ont vocation à s’appliquer dès qu’elles sont définitives » assure l’avocat. Selon lui, le parquet général a donc tort de vouloir que la première peine s’achève avant d’entamer la seconde.
Et cela change tout : dans l’interprétation du parquet, Gaston Flosse reste inéligible jusqu’au 22 juillet 2019, et peut donc faire une croix sur sa carrière politique. Dans l’interprétation de Me Quinquis, Gaston Flosse peut mener une liste aux Territoriales.
Autre argument de l’avocat : les peines portent sur « deux faits matériels différents ». Un argument de plus pour qu’elles soient exécutées dès qu’elles sont définitives.
Invitée à communiquer la position du haut-commissariat, sa représentante s’abstient de tout commentaire. Le haut-commissariat peut toutefois se pourvoir en cassation après le délibéré, s’il le juge utile. Gaston Flosse aussi peut aller en cassation, si la décision lui est défavorable. S’il redevient éligible en mars, en revanche, c’est le parquet général qui pourrait faire appel.
Sans rien laisser paraître de sa future décision, la présidente du tribunal a annoncé qu’elle rendrait son délibéré le 24 janvier à 14h.
Gaston Flosse et Me François Quinquis à la sortie de l’audience :