​Des accords de Papeete, mais pourquoi ?

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Publié le 08/06/2016 à 19:41 - Mise à jour le 08/06/2016 à 19:41

Edouard Fritch souhaite indiquer en préambule de ces accords « l’affirmation du choix de l’autonomie de la Polynésie française au sein de la République qu’il conviendra d’exprimer également dans les enceintes onusiennes ».
Cette allusion aux Nations-Unies répond à la démarche inverse d’Oscar Temaru, qui était parvenu en 2013 à faire réinscrire la Polynésie française sur la liste de l’ONU des territoires à décoloniser. Les autonomistes s’y sont toujours opposés.

Les accords de Papeete visent aussi à solder la question sensible du nucléaire. Ils prévoient la création d’un mémorial, la dépollution de l’atoll de Hao et l’indemnisation des victimes du nucléaire.

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L’autre point majeur prévu dans ces accords est « l’égalité réelle » entre le Fenua et la métropole. Une loi sur l’égalité réelle entre outre-mer et métropole pourrait être présentée en septembre à l’Assemblée Nationale, pour réduire les écarts de développement économique. Le gouvernement local souhaite qu’elle soit déclinée en Polynésie autour de l’éducation, de la santé et de la communication.

Edouard Fritch a rappelé que ces accords font suite à la visite de François Hollande, en février dernier. Le Chef de l’Etat avait invité le gouvernement local et les élus « à travailler ensemble à ce qu’on pourrait appeler l’accord de Papeete pour le développement de la Polynésie française dans la République ».

Le Président polynésien a rappelé certains des engagements de François Hollande, et souhaite les inscrire dans les accords de Papeete. Il évoque un second câble sous-marin international et le câble intérieur Tuamotu / Marquises, la mise à niveau de l’aéroport de Tahiti-Faa’a et l’inscription de Taputapuatea au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ces accords prévoiront aussi, selon Edouard Fritch, de rendre la Polynésie française éligible à certains fonds structurants de l’Union Européenne.

Edouard Fritch précise toutefois qu’il s’agit d’un « avant-projet » et que « rien n’est encore arrêté sur le contenu ». Il souhaite obtenir « un large consensus » avant de le soumettre au gouvernement central.
 

Mike Leyral

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