Lecornu à Bora Bora : la Santé avant le Tourisme

Publié le

Le ministre des outre-mer a été ferme, samedi après-midi, face aux principaux acteurs du tourisme local : il n’a souhaité aucun assouplissement en faveur des visiteurs, et conditionne la réouverture des frontières à l’immunité collective.

Publié le 08/05/2021 à 19:40 - Mise à jour le 08/05/2021 à 19:57

Le ministre des outre-mer a été ferme, samedi après-midi, face aux principaux acteurs du tourisme local : il n’a souhaité aucun assouplissement en faveur des visiteurs, et conditionne la réouverture des frontières à l’immunité collective.

70%. C’est le taux de couverture vaccinale qui permettra l’immunité collective, et Sébastien Lecornu ne souhaite pas voir débarquer de touristes français avant de l’atteindre. Selon Edouard Fritch, ce sera donc en juillet, voire fin juin, si la vaccination s’accélère. Hôtels et compagnies aériennes souhaitaient une date : ils n’en ont pas obtenu, mais ils ont tout de même un calendrier approximatif pour programmer la reprise… toujours en fonction du vaccin.

Pas de problème au niveau des doses fournies : l’outre-mer est mieux doté que la métropole, où il est difficile d’être vacciné si l’on n’est pas une personne à risque. Pas d’AstraZeneca non plus : le vaccin qui subit le plus haut taux de refus ne devrait pas être injecté en Polynésie pour le moment. Mais la vaccination pourrait atteindre un plateau, si un grand nombre de Polynésiens refusaient l’injection. Dans ce cas, assure le ministre, les vols ne reprendront pas. « On ne va pas, au terme de plusieurs mois d’efforts, faire n’importe quoi et ne pas protéger la santé de nos concitoyens » a-t-il déclaré à TNTV.

Les acteurs du tourisme polynésien autour du ministre des outre-mer

Le monde du Tourisme réclamait de la visibilité, mais aussi des assouplissements des règles sanitaires. Les enfants, qui ne peuvent pas être vaccinés, doivent passer dix jours en quarantaine. En dépit de la réouverture des frontières aux USA, cette décision ne permet pas familles américaines d’envisager un séjour polynésien.

Sébastien Lecornu a été ferme : « il n’en est pas question », cette règle ne changera pas. Car un enfant, s’il est rarement symptomatique, peut introduire et diffuser le virus ou ses variants.

Dans une île où plus de la moitié des habitants vivent du tourisme, le ministre des outre-mer a assuré que les aides allaient se poursuivre, en fonction de la reprise économique : « On aura un système progressif, pour ne pas arrêter du jour au lendemain les différents mécanismes d’aide, et s’il le faut on adaptera ces mécanismes à l’outre-mer ».

Sébastien Lecornu est revenu samedi soir à Papeete. Son programme reprendra lundi, avec le dossier le plus sensible : le nucléaire.

Dernières news