Le 4 décembre, alors qu’il était convoqué chez le délégué du procureur, l’homme, colérique, costaud et violent, s’en était pris à sa compagne enceinte de deux mois. Il l’avait molestée dans les rues de Hitia’a o te Ra. Lors de son audition, la jeune femme a indiqué aux gendarmes que l’homme la frappait depuis le début de leur relation il y a trois ans.
« Si je le quitte, j’ai peur qu’il s’en prenne à ma famille. Je ne sais plus quoi faire. Il faut qu’il se fasse soigner. J’ai peur pour ma vie », avait-elle déclaré.
Mais à la barre du tribunal ce jeudi, la victime a refusé de confirmer ces propos. « Je ne veux pas me séparer de lui mais juste que les violences s’arrêtent », a-t-elle dit, ne réclamant aucun dommage et intérêt.
Autres victimes : trois gendarmes. En septembre dernier, ils étaient intervenus à Faa’a car des muto’i les avaient prévenus qu’un individu jetait des cailloux sur des véhicules et qu’il était vraisemblablement porteur d’une arme à feu.
Et lorsque les militaires se sont retrouvés face à lui, il a sorti le pistolet qu’il a brandi dans leur direction. Fort heureusement, les gendarmes n’ont pas fait feu et après plusieurs sommations le prévenu a accepté de déposer l’arme au sol. Il s’agissait d’un pistolet de type airsoft.
« Ces faits se seraient passés à Los Angeles, vous seriez mort », lui a lancé l’avocate des militaires. « Aux Etats-Unis, si les policiers vous voient brandir une arme, ils tirent. Vous avez eu de la chance.«
Pour l’ensemble de ces faits, l’homme au casier judiciaire déjà bien chargé passera les trois prochaines années derrière les barreaux.