Trafic d’ice par voie postale : un facteur de l’OPT dit avoir agi sous la contrainte

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Le procès des sept hommes accusés de s’être livrés à un trafic d’ice depuis les Etats-Unis par voie postale a été renvoyé au 24 février. Tous les mis en cause ont été maintenus en détention jusqu’à leur nouvelle comparution. Seul un facteur de l’OPT a été placé sous contrôle judiciaire. Il a indiqué aux enquêteurs avoir agi sous la contrainte après avoir été menacé et frappé par les organisateurs du réseau.

Publié le 13/01/2020 à 17:45 - Mise à jour le 14/01/2020 à 16:39

Le procès des sept hommes accusés de s’être livrés à un trafic d’ice depuis les Etats-Unis par voie postale a été renvoyé au 24 février. Tous les mis en cause ont été maintenus en détention jusqu’à leur nouvelle comparution. Seul un facteur de l’OPT a été placé sous contrôle judiciaire. Il a indiqué aux enquêteurs avoir agi sous la contrainte après avoir été menacé et frappé par les organisateurs du réseau.

Au total, 43 enveloppes auraient été envoyées depuis San Francisco aux Etats-Unis par les principaux organisateurs du trafic, entre mai 2019 et le mois de janvier. Des lettres pour la plupart interceptées par les agents des Douanes et qui contenaient au total près de 670 grammes d’ice.

Mais le stratagème était bien rodé. Ces courriers étaient adressés à des destinataires fictifs en Polynésie. Deux agents de l’OPT à Papeete étaient donc chargés de les identifier au centre de tri puis de les récupérer pour les remettre aux commanditaires.

L’un de ces facteurs, qui a été laissé libre dans l’attente de son procès, a indiqué aux enquêteurs qu’il avait été contraint de collaborer.

« Ça a commencé par des menaces au téléphone, ensuite des menaces avec arme. On lui a montré un fusil en lui expliquant qu’il fallait qu’il s’active. Puis ça s’est fini par des faits de séquestration et de violences sur sa personne. A la base, il n’était pas du tout consentant », a expliqué son avocat Me Teremoana Hellec.

Plusieurs des mis en cause sont déjà connus de la justice pour des faits similaires. Deux d’entre eux ont ainsi été condamnés il y a quelques mois dans le volet « stupéfiants » de l’affaire Boiron/Barbion.

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