Trafic d’ice entre Hawaii et Tahiti : les regrets des prévenus

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Dernier jour de procès pour les 2 prévenus poursuivis pour un trafic d’ice entre Hawaii et les îles Sous-le-Vent. Tous regrettent ce qu’ils ont fait et demandent pardon à la société, mais surtout à leurs proches notamment leurs enfants.

Publié le 24/09/2021 à 18:07 - Mise à jour le 25/09/2021 à 10:15

Dernier jour de procès pour les 2 prévenus poursuivis pour un trafic d’ice entre Hawaii et les îles Sous-le-Vent. Tous regrettent ce qu’ils ont fait et demandent pardon à la société, mais surtout à leurs proches notamment leurs enfants.

La matinée s’est terminée par l’audition du prévenu absent lors des deux premiers jours d’audience. Le procureur a requis un an de prison pour son rôle mineur dans le dossier. Après les dernières plaidoiries, le président a donné une dernière fois la parole aux 20 prévenus. Tous ont exprimé des regrets et ont demandé pardon à leurs familles notamment.

Ce qu’on peut retenir de ce dossier est que la majorité des prévenus, dont la tête de réseau, ont des casiers judiciaires vierges. Un drame familial, des difficultés financières ou la difficulté à trouver du travail malgré des diplômes les ont conduits à se tourner vers un moyen facile et rapide de se faire beaucoup d’argent.

Pour la majorité des avocats, la politique pénale des dix dernières années a montré ses limites. « À l’époque, pour 0,1 gramme, vous alliez à Nuutania. Aujourd’hui, on est en kilo, en dizaine de kilos… Et ça arrêté le mouvement ? Non, ça n’a pas arrêté. C’est pour ça que la réponse de dire la répression, cela a été un échec au niveau de l’ice. Maintenant, il s’agit de réfléchir sur la prévention. Ce n’est pas à chaque fois dans les affaires d’ice que l’on a maintenant et qui se multiplient. Il n’y a pas un mois où on n’a pas une affaire d’ice qui sort. Et ça, c’est la révélation que la société maohi est une société malade et une société pauvre » déplore Stanley Cross, avocat d’une des prévenus.

L’argument avancé par de nombreux prévenus est que ce trafic était le seul moyen pour donner à manger à leurs enfants.

En fin de journée, le juge a rendu son délibéré : les peines vont de 1 an de prison avec sursis à 6 ans de prison ferme pour celui qui se présente comme le commanditaire du trafic. Des peines bien inférieures à ce qui avait été requis par le procureur de la République. Les 7 personnes détenues sont maintenues en détention.

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