Thomas Lefebvre-Segard demande 10 millions de francs à Onati

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L'ancien directeur général d'Onati Thomas Lefebvre-Segard était convoqué par le juge des référés du tribunal de première instance, ce lundi. En attendant l'ouverture d'une seconde procédure au tribunal mixte de commerce, portant sur le caractère abusif de sa révocation, il réclame 10 millions de francs à son ancien employeur.

Publié le 24/04/2023 à 16:02 - Mise à jour le 24/04/2023 à 17:16

L'ancien directeur général d'Onati Thomas Lefebvre-Segard était convoqué par le juge des référés du tribunal de première instance, ce lundi. En attendant l'ouverture d'une seconde procédure au tribunal mixte de commerce, portant sur le caractère abusif de sa révocation, il réclame 10 millions de francs à son ancien employeur.

Démis de ses fonctions de directeur général d’Onati le 30 décembre 202, soit 16 mois après sa nomination, l’ex directeur général d’Onati Thomas Lefebvre-Segard a été entendu par le juge des référés du tribunal de première instance ce lundi. S’estimant « sacrifié » et injustement tenu pour responsable du déficit de la structure en 2022, chiffré à 800 millions de francs, il réclamait en outre l’application de son contrat, soit un peu plus de 10 millions de francs en prime de résultats et en indemnités qui ne lui ont pas été versés.

Dans le détail, Thomas Lefebvre-Segard réclame le versement du reliquat de sa prime de résultat sur 2021 et celui de la même prime en 2022 (environ 3,5 millions de francs), année pour laquelle aucun objectif ne lui aurait été donné. À cela s’ajoutent 7 millions de francs prévus par son contrat, en contrepartie d’une clause de non-concurrence pour une durée d’un an.

Sur ce dernier point, le conseil de Thomas Lefebvre-Segard, Me Millet, estime qu’Onati devait lui signifier la levée de ladite clause sans délai et non cinq jours après son remerciement. Or, selon l’avocate de l’OPT, la jurisprudence de la Cour de Cassation s’applique aux salariés et non aux mandataires sociaux, régime auquel appartenait l’ex directeur général d’Onati. L’avocate a également listé les avantages dont ce dernier bénéficiait dans le cadre de sa fonction : prime d’engagement de 3 millions de francs, voiture de fonction, billets d’avion pour la métropole, prime sur objectif…

Dénonçant l’hypocrisie d’Onati, Me Millet a rappelé que son client avait été recruté pour faire bouger les lignes de la société, dans un secteur maintenant ouvert à la concurrence. Mais selon lui, la holding OPT est régie par les lois d’une « société d’avant, qui ne veut pas changer« . L’avocat a notamment épinglé le « système Jean-François Martin » (PDG de la holding OPT) , qui « freine des quatre fers » quand il s’agit de « faire bouger les choses » . De son côté, Thomas Lefebvre-Segard assure qu’ « aucun grief » ne lui avait été fait jusqu’en décembre 2022.

Le juge des référés rendra sa décision le 15 mai. Dans le cadre d’une seconde procédure, le dossier sera également étudié par le tribunal mixte du commerce.

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