« Je vis une détention en isolement car je n’ai pas encore vu mon fils (…) et ma fille pleure tous les soirs, donc c’est très difficile », a déclaré, en larmes, Sabine Boiron aux magistrats de la cour d’appel chargés de statuer sur sa demande.
L’ex-institutrice a assuré avoir tourné la page de son passé mêlant consommation d’ice et prostitution, parfois de mineures.
Sauf que la présidente de la cour a fait état d’un courrier rédigé par l’une de ses codétenues, et adressé à son mari. Elle y évoque « notre Barbione » qui apprend à d’autres détenues « les tenues, les gestes et les paroles » à adopter en société.
« Elle nous a dit : ‘vous voulez du champagne ou de la bière. Arrêtez de faire les mijaurées et à bas les strings’ », écrit-elle encore.
« Vous appelez ça un enfer ? », a donc demandé la présidente à Sabine Boiron. « Je le découvre. Je ne comprends pas les écrits de cette détenue », lui a répondu l’ex institutrice, gênée.
L’avocat général s’est opposé à sa remise en liberté craignant une réitération des faits et d’éventuelles « pressions sur les victimes ». Position à laquelle s’est finalement rangée la cour d’appel. Sabine Boiron restera donc en prison jusqu’à son nouveau procès le 23 janvier.
A noter que l’homme d’affaires Thierry Barbion, condamné dans le même dossier, sollicitait, lui, un assouplissement de son contrôle judiciaire pour pouvoir se rendre à Bora Bora. Mais son avocat s’est désisté de cette demande à l’ouverture de l’audience.