Propriété des îles Actéon : le dossier arrive devant le tribunal foncier

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Le dossier des îles Actéon, ces 7 atolls inoccupés des Tuamotu dont l’Église catholique a obtenu la propriété, est arrivé ce lundi matin devant le tribunal foncier. Une audience sans véritable enjeu, mais à laquelle ont assisté de nombreux ayants droit. Tous se disent ulcérés par la manœuvre du Camica.

Publié le 19/04/2021 à 16:13 - Mise à jour le 19/04/2021 à 16:13

Le dossier des îles Actéon, ces 7 atolls inoccupés des Tuamotu dont l’Église catholique a obtenu la propriété, est arrivé ce lundi matin devant le tribunal foncier. Une audience sans véritable enjeu, mais à laquelle ont assisté de nombreux ayants droit. Tous se disent ulcérés par la manœuvre du Camica.

L’audience n’a pas duré plus de dix minutes. Le temps pour la présidente du tribunal foncier d’expliquer aux différentes parties les étapes de la procédure, qui devrait durer plusieurs mois.

Le Pays a saisi la juridiction pour obtenir l’annulation de l’acte notarié réalisé en 2019, qui fait du propriétaire de ces îles inhabitées le Camica, le Conseil d’administration de la mission catholique. Un titre obtenu grâce à une procédure d’usucapion qui permet de déclarer comme propriétaire d’une terre quiconque l’occupe depuis plus de 30 ans.

Ce qui ne passe pas auprès des personnes se présentant comme des ayants droit, stupéfaites par la manœuvre du Camica. Comme Astrid Brander : « Ils disent qu’ils ont entretenu ces terres pendant 30 ans, mais qui du Camica a entretenu ? Qui habitait là-bas pendant 30 ans du Camica ? L’évêque ? La vicaire général ? Ils n’ont jamais rien fait le Camica, lance-t-elle. C’est eux qui se sont occupés des coprahculteurs, mais ce sont les gens des Tuamotu qui ont exploité, nettoyé, travaillé, pas le Camica. La mission de l’Église n’est certainement pas de s’accaparer des terres. »

Vai Gooding, le maire de Mangareva, assure que les îles Actéon dépendent de son archipel. Et lui aussi a été très surpris de découvrir l’acte notarié. Car « à la commune des Gambier, il y a un PGA. Et forcément, lorsqu’il y a ce genre de choses, le maire doit être informé. Et ce n’est pas le cas aujourd’hui », indique-t-il.

Dès jeudi, les différentes parties auront accès au dossier. La prochaine audience a été fixée au 2 juin. Le Pays a parallèlement entamé des démarches pour faire sanctionner le notaire qui a rédigé l’acte de propriété litigieux.

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