Les trois hommes ont été interpellés vendredi lors d’une banale patrouille de la DSP dans le quartier Nahoata de Pirae. En passant devant une habitation, les policiers ont repéré des plants de paka dans la cour. Et ils ont surpris les deux fils en train de conditionner des sticks. Au total, 83 plants de cannabis ont été saisis ainsi qu’une cinquantaine de branches en cours de séchage.
Le trafic avait commencé au mois de juillet dernier selon le père de famille. Celui-ci a expliqué avoir démissionné en 2018 de son poste de chef de chantier dans le bâtiment car il se sentait « exploité » après 30 ans de métier.
Gros consommateur de paka depuis longtemps, il a ainsi eu l’idée de se lancer dans sa culture pour payer ses « dettes » a-t-il dit, et financer son projet d’entreprise de construction de pirogues. Projet qui a fait long feu. « Je ne vendais pas au détail mais en gros ou en semi-gros à des dealers », a-t-il déclaré au tribunal en estimant le total de ses bénéfices à 120 000 Fcfp.
Mais l’homme comme ses deux fils sont déjà bien connus de la justice, pour vols, violences ou usage de stupéfiants. Ils ont été condamnés à diverses reprises, mais n’ont que rarement pris la peine de se présenter au palais de justice lorsqu’ils étaient convoqués, ce qui a pesé dans la balance du tribunal.
Le père a finalement écopé d’une année de prison ferme avec une mise à l’épreuve de deux ans l’obligeant notamment à suivre des soins pour son addiction au paka. Ses deux fils ont quant à eux été condamnés à quatre et deux mois de détention ferme. Tous trois passeront donc les fêtes de Noël derrière les barreaux.