Prise illégale d’intérêts : 6 mois avec sursis requis contre l’ex directeur de l’Egat

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6 mois de prison avec sursis ont été requis, ce mardi, à l’encontre de l’ancien directeur de l’Egat, l’établissement public qui gère notamment le golf d’Atimaono ainsi que le motu Ovini dont dépend le musée Gauguin. Il avait signé une convention de prestation de services avec un entrepreneur qui, dans le même laps de temps, lui avait remis près de 800 000 Fcfp.

Publié le 09/03/2021 à 17:05 - Mise à jour le 09/03/2021 à 17:06

6 mois de prison avec sursis ont été requis, ce mardi, à l’encontre de l’ancien directeur de l’Egat, l’établissement public qui gère notamment le golf d’Atimaono ainsi que le motu Ovini dont dépend le musée Gauguin. Il avait signé une convention de prestation de services avec un entrepreneur qui, dans le même laps de temps, lui avait remis près de 800 000 Fcfp.

En février 2018, la Chambre territoriale des comptes avait rendu un rapport qui étrillait la gestion de cet établissement public. Elle soulevait de « graves dysfonctionnements » et émettait « une opinion négative sur la sincérité budgétaire ».

La CTC avait d’ailleurs transmis au parquet certains éléments qui pourraient relever du pénal selon elle. Notamment une série de conventions. Parmi elles, celle signée en octobre 2016 par l’ancien directeur Gilbert Guido avec un entrepreneur qui serait l’un de ses amis. Une étude payée 1,3 million.

Or, ce chef d’entreprise lui avait ensuite versé près de 800 000 Fcfp ce qui, aux yeux de l’accusation, peut laisser penser à une rétrocommission. Mais pour l’ancien directeur il s’agissait d’un prêt.

« J’ai subi une baisse de salaire. Je me suis retrouvé un peu bas et ma banque m’a demandé de remonter le niveau. J’avais besoin de cet argent ponctuellement. Je l’ai remboursé« , a assuré celui-ci à la barre.  

« Ils étaient en relations d’affaires privées et parallèlement, ce marché a été conclu. Ça me suffit », a tonné de son côté la procureure, avant d’ajouter : « Il aurait pu choisir n’importe qui d’autre« .

La magistrate a donc requis 6 mois de prison avec sursis contre les deux hommes et une amende de 500 000 Fcfp.

Leurs avocats ont, eux, plaidé la relaxe considérant qu’aucune faute pénale n’avait été commise et que si leurs clients s’appréciaient, ils n’étaient pas intimes pour autant.

 Le tribunal a mis son jugement en délibéré jusqu’à mardi prochain.  

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