Presqu’île : il menace de mort des employés d’un supermarché et de mettre le feu au magasin

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Un homme de 51 ans a été condamné, mardi par le tribunal correctionnel, à 8 mois de prison ferme pour avoir menacé de mort, un coupe-coupe à la main, trois employés d’un supermarché de la Presqu’île, mais aussi d’incendier le magasin. Motif de son coup de sang : l’achat d’un véhicule à l’un des salariés de l’enseigne dont il souhaitait le remboursement.

Publié le 31/05/2023 à 10:40 - Mise à jour le 31/05/2023 à 17:19

Un homme de 51 ans a été condamné, mardi par le tribunal correctionnel, à 8 mois de prison ferme pour avoir menacé de mort, un coupe-coupe à la main, trois employés d’un supermarché de la Presqu’île, mais aussi d’incendier le magasin. Motif de son coup de sang : l’achat d’un véhicule à l’un des salariés de l’enseigne dont il souhaitait le remboursement.

Il y a une dizaine de jours, l’homme de 51 ans a fait irruption dans cette grande enseigne de la Presqu’île. Dans l’un des rayons, il s’est saisi d’un coupe-coupe et a commencé à s’en prendre verbalement à des employés, menaçant certains de mort, avant de lancer qu’il allait mettre le feu au magasin. Un agent de sécurité est parvenu à le désarmer, puis à le conduire hors du commerce. Mais quelques minutes plus tard, l’homme a déclenché l’alarme incendie, conduisant à l’évacuation du supermarché.

« Tous les clients étaient affolés et l’activité a été arrêtée. Je l’ai vu à l’entrée. Il nous menaçait en disant qu’il allait nous tuer, nous égorger. J’ai appelé les gendarmes », a témoigné à la barre le directeur de l’enseigne. Selon celui-ci, ce n’était pas la première fois que le quinquagénaire agissait de la sorte. « Il est venu à plusieurs reprises, et on avait déjà reçu des menaces. Il était venu s’excuser un peu après ».

Le prévenu en veut à l’un des employés du magasin qui lui a vendu une voiture pour 100 000 francs. Le quinquagénaire souhaite être remboursé car il dit n’avoir jamais obtenu les papiers du véhicule qui, selon lui, a depuis été récupéré par son propriétaire précédent.

« C’est un complot entre eux, je pense. Ça fait des mois qu’il ne me rembourse pas. J’en ai marre d’attendre (…) Ce n’est pas bien ce que j’ai fait mais je n’ai pas trouvé d’autres solutions. Tout ce que je veux, c’est qu’on me ramène mon dû. Des fois, je n’en dors plus. Les bons comptes font les bons amis et lui est malhonnête (…) Ça me fait un truc dans la tête quand on me doit de l’argent », a-t-il déclaré.

« Il m’appelait Cotorep »

Bien qu’il ait assuré avoir simplement voulu « faire peur » aux employés, l’homme présente un profil des plus inquiétants. Il a été condamné à de très nombreuses reprises par le passé pour des agressions, notamment pour des violences ayant conduit au décès de sa compagne. Il avait été condamné à dix ans de réclusion pour ces faits, dont 7 années passées dans une prison psychiatrique en métropole. Il y a quelques semaines à peine, il était encore derrière les barreaux, cette fois pour avoir molesté un chauffeur de bus. « Il m’appelait Cotorep. J’ai envie de me faire respecter », a-t-il expliqué aux magistrats, pour justifier ce passage à tabac.

Victime de maltraitances durant son enfance, le quinquagénaire a été diagnostiqué bipolaire et suit un traitement. « Il n’a menacé personne directement avec la machette », a plaidé son avocate avant d’ajouter : « je ne suis pas sûre que la prison soit la solution. La prison ce n’est pas un hôpital psychiatrique et la maladie n’est pas un choix ».

Le tribunal a finalement retenu « l’altération du discernement » de l’intéressé au moment des faits en raison de sa pathologie mais l’a tout de même condamné à 8 mois de prison ferme, avec maintien en détention. La justice a également prononcé à son encontre une obligation de soins psychiatriques et lui a interdit de paraître de nouveau au supermarché ainsi que d’entrer en contact avec les 3 plaignants.

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