Nucléaire : l’indemnisation préconisée pour une famille

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Le tribunal administratif se penchait ce mardi matin sur la demande d’indemnisation d’un ancien travailleur de Moruroa, mais aussi de sa famille. Le rapporteur public a conclu en leur faveur, à la grande satisfaction de Philippe Neuffer. Confiant, l’avocat de Moruroa e Tatou y voit un signe de progrès vers la reconnaissance de l’assistance de victimes décédées par leurs ayants droit.

Publié le 02/06/2020 à 17:38 - Mise à jour le 02/06/2020 à 17:39

Le tribunal administratif se penchait ce mardi matin sur la demande d’indemnisation d’un ancien travailleur de Moruroa, mais aussi de sa famille. Le rapporteur public a conclu en leur faveur, à la grande satisfaction de Philippe Neuffer. Confiant, l’avocat de Moruroa e Tatou y voit un signe de progrès vers la reconnaissance de l’assistance de victimes décédées par leurs ayants droit.

C’est une autre victoire pour Moruroa e Tatou contre le Civen. Et pour cause, le rapporteur public s’est prononcé ce mardi matin pour l’indemnisation de son client, un ancien travailleur de Moruroa, aujourd’hui alité.

« De manière quasi systématique, le Civen refuse des demandes d’indemnisation, explique Me Philippe Neuffer, l’avocat de Moruroa e Tatou. Ce qui nous oblige à venir devant la juridiction pour obtenir une indemnisation, pour obtenir des expertises, et pour obtenir une indemnisation pour le préjudice propre, mais également pour les conséquences. Par exemple, mon client a dû être aidé par sa famille pour supporter les conséquences indirectes d’une chimiothérapie. C’est très concret. »

Me Philippe Neuffer, avocat de Moruroa e Tatou. (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour l’association, il ne s’agit plus seulement d’indemniser les victimes. Mais également leurs ayants droit, c’est-à-dire ceux qui assistent le patient au quotidien dans la maladie.  

« Aujourd’hui j’entends qu’on va indemniser l’assistance d’une tierce personne, ça veut dire qu’on va indemniser le travail fourni par sa famille pour l’assister pendant ces périodes difficiles de la maladie, poursuit Me Neuffer. Donc pour l’avenir, je suis confiant dans nos demandes, dans notre combat qui vise à reconnaître, à voir reconnaître le préjudice propre des ayants droit des victimes qui sont décédées. »

Si l’affaire a été mise en délibéré, l’avocat rappelle que dans la quasi-totalité des cas, les conclusions du rapporteur public sont suivies par la cour. Réponse dans deux semaines.

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