Mort de Charley à Moorea : son agresseur condamné à 12 ans de prison

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L’homme de 21 ans jugé depuis lundi par la cour d’assises d’appel de Papeete, pour avoir porté un coup de pied fatal à un quinquagénaire prénommé Charley, en décembre 2019 à Moorea, a été condamné, ce mercredi, à 12 ans de réclusion. Une peine similaire à celle prononcée en première instance.

Publié le 22/03/2023 à 17:54 - Mise à jour le 22/03/2023 à 17:54

L’homme de 21 ans jugé depuis lundi par la cour d’assises d’appel de Papeete, pour avoir porté un coup de pied fatal à un quinquagénaire prénommé Charley, en décembre 2019 à Moorea, a été condamné, ce mercredi, à 12 ans de réclusion. Une peine similaire à celle prononcée en première instance.

Il était déjà détenu et est retourné derrière les barreaux dès le verdict rendu. Condamné en première instance à 12 ans de prison par la cour d’assises de Papeete, l’accusé, 21 ans, a écopé d’une peine similaire en appel, ce mercredi, à l’issue de trois jours d’audience.

Dans ses réquisitions, l’avocate générale a considéré que malgré les dénégations du jeune homme, qui n’a cessé de nier les faits, celui-ci était bel et bien l’auteur du coup de pied qui avait provoqué la mort de Charley, un homme de 54 ans à l’époque.

« Charley était quelqu’un qui vivait simplement, quelqu’un de normal. Ma cliente n’a cure que l’accusé aille 10, 15 ou 20 ans en détention. Elle souhaite juste que justice soit rendue et que Charley ne soit pas décédé pour rien », a lancé dans sa plaidoirie, l’avocat de la mère de la victime, Me Loris Peytavit.

Pour celui-ci, comme pour le ministère public, l’accusé s’en est pris au quinquagénaire car il venait de se battre à deux reprises avec l’une de ses connaissances qui, à chaque fois avait pris le dessus. « Il fallait donc qu’il montre qu’il était capable de mettre KO quelqu’un », a martelé Me Peytavit.

Bien que le jeune homme ait toujours contesté être l’auteur du coup fatal, l’avocate générale s’est appuyée sur plusieurs témoignages l’identifiant comme le coupable : « Ils ont bien vu ce coup porté à la tête de la victime. Ces témoignages sont précis, cohérents et détaillés (…) Ils savent que c’est lui. Ils l’identifient parfaitement ».

« On a trouvé le coupable idéal »

La magistrate est également revenue sur l’expertise psychologique du jeune homme dépeignant une « personnalité antisociale (…) qui répond par le mensonge » et sur son casier judiciaire faisant état de 13 condamnations dont 4 pour des violences. « Cette agression a été d’une extrême violence. L’accusé aime se battre. Nous devons faire en sorte que cela ne se reproduise pas », a-t-elle conclu.

Mais pour les deux avocats du jeune homme, qui avait à « cœur » de le défendre, rien ne permet au contraire d’affirmer qu’il est l’auteur des faits. « Non, il n’y pas d’évidence dans ce dossier. On a trouvé le coupable idéal », a lancé Me Sarah Da Silveira. Selon eux, l’accusé fait les frais de sa mauvaise réputation sur Moorea où il est perçu comme un voleur et un fauteur de troubles. « Il crie son innocence mais on ne veut pas l’entendre car il a eu plusieurs condamnations », a-t-elle ajouté.

« Je n’ai jamais vu un dossier aussi bancal », a renchéri son confrère Me Smaïn Bennouar, « on parle de témoignages solides, précis, et cohérents ? On ne lit pas le même dossier. C’est tout sauf précis et clair (…) on reste dans une incertitude d’une extrême gravité ».

Des arguments qui n’ont pas porté auprès des jurés qui ont donc condamné l’accusé à 12 années de réclusion criminelle.

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