Les auteurs des 15 cambriolages à Paea jugés

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Entre octobre 2020 et février 2021, 15 cambriolages avait été constatés à Paea. Jeudi après-midi s’est tenu le procès en comparution immédiate de deux des 4 jeunes qui y ont participé. Les victimes de ces vols : particuliers, établissements scolaires, médecins thérapeutes et artisans.

Publié le 09/04/2021 à 9:42 - Mise à jour le 09/04/2021 à 9:42

Entre octobre 2020 et février 2021, 15 cambriolages avait été constatés à Paea. Jeudi après-midi s’est tenu le procès en comparution immédiate de deux des 4 jeunes qui y ont participé. Les victimes de ces vols : particuliers, établissements scolaires, médecins thérapeutes et artisans.

En 4 mois, deux jeunes adultes de 18 et 19 ans ont commis, avec deux complices mineurs, 15 cambriolages sur la commune de Paea. Ils ont été identifiés grâce à des caméras de surveillance, un vélo oublié à proximité d’un institut qui a été visité et plusieurs empruntes.

La méthode était à chaque fois la même : ils retiraient les joints qui maintenaient les fenêtres pour les démonter et pénétrer dans les lieux qu’ils souhaitaient cambrioler.

Face aux juges, la directrice de l’école maternelle de Mara’a s’est rappelée qu’un des cambrioleurs était un de ces anciens élèves. Il avait un toit, une famille et à manger tous les jours, mais ils refusaient d’obéir à ses parents qui lui interdisaient de sortir la nuit et de fumer du pakalolo.

Aux enquêteurs, il disait qu’il voulait être libre, alors il a quitté le foyer familial pour vivre dehors. Pour manger et fumer du paka, il allait voler avec ses copains. Titulaire d’un BEP en électronique, il souhaitait s’engager dans l’armée de terre. « Une énorme contradiction » fera remarquer la procureure qui rappelle que le jeune homme refuse d’obéir aux règles.

Son complice, plus âgé, a répété aux juges qu’il n’a fait que suivre ses copains pour aller voler. Titulaire d’un BAC pro et étudiant en BTS hôtellerie, il a affirmé aux juges que tout se passait bien à la maison avec ses parents.

Interrogé sur l’éducation que ses parents lui ont dispensée, le jeune homme a déclaré à la barre qu’on lui a appris le respect. Une autre contradiction que soulignera la procureure.

Le montant total des préjudices matériels et moraux n’ont pas encore été évalués, mais avec les premiers éléments présentés aujourd’hui, il pourrait s’élever à plusieurs millions de francs.

Pour leur défense, l’avocate des deux prévenus, Solenne Rebeyrol, a expliqué que « lorsqu’ils ont commis les faits, ils n’ont absolument pas pensé aux conséquences. Par contre, au fur et à mesure, en discutant avec eux, et en leur faisant part de ce que nous on peut voir quand on défend les victimes, ils ont eu une réelle révélation et une réelle prise de conscience parce qu’ils se sont mis à leur place. Et ainsi, ils ont pu comprendre tout le mal que ça pouvait faire, juste en y pensant. Ce travail n’avait pas été fait à la base ».

Le plus jeune des deux prévenus a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 158 heures de travaux d’intérêts général. L’autre a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 196 heures de travaux d’intérêt général. Tous deux ont une obligation de soin pour leur consommation de cannabis et une obligation de formation et de travail pour indemniser les victimes.

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