Le septuagénaire, absent au procès, s’était rapproché de ses victimes qui se baignaient à la rivière du PK 38,8. Portant une perruque et maquillé, il s’était présenté comme étant une femme. Puis la conversation avait rapidement pris une connotation sexuelle. L’homme leur a demandé si elles avaient déjà regardé des films pornographiques et leur a proposé une relation alors qu’il enlevait son short pour dévoiler un simple string.
Les petites filles ont rapidement alerté leurs parents et le septuagénaire a pris la poudre d’escampette. Mais un adulte a eu la bonne idée de relever sa plaque d’immatriculation.
Entendu, le mis en cause a dans un premier temps nié les faits. Puis les a reconnus. Son entourage ignorait que le vieil homme, présenté comme très pieux, s’habillait régulièrement en femme.
« Je fais ça parce que ça me plait tout simplement. Je vis seul et j’ai besoin de présence. J’ai trouvé du plaisir en me travestissant« , avait-il expliqué aux gendarmes.
Pour son avocat, c’est son âge avancé qui explique son passage à l’acte auprès de mineures. « Mon client n’a jamais été condamné. C’est le dossier de la démence sénile. Il approche les 80 ans. Il n’a plus tout à fait la maîtrise de ce qu’il était ».
Autre explication avancée par le conseil : le fait que l’homme avait une jumelle, décédée à la naissance : « Ça a formé sa personnalité particulière. Il veut peut-être vivre la vie de sa sœur« .
Il n’en demeure pas moins que le septuagénaire « a planté une graine délétère dans le cerveaux » de ses jeunes victimes, a tonné la procureure, « pour un enfant exposé à ça, c’est d’une telle violence« .
En plus des deux ans de sursis, l’homme fait désormais l’objet d’une mise à l’épreuve de 3 ans qui prévoit une obligation de soins, le dédommagement des victimes, et l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.