Le Pays devra accorder à Benny le droit de faire venir son perroquet à Tahiti

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Le tribunal administratif a finalement décidé que le Pays devrait accorder l'autorisation à l'animateur Benny de faire venir son perroquet Ara sur le territoire.

Publié le 15/03/2022 à 11:02 - Mise à jour le 15/03/2022 à 12:18

Le tribunal administratif a finalement décidé que le Pays devrait accorder l'autorisation à l'animateur Benny de faire venir son perroquet Ara sur le territoire.

En janvier dernier, la Commission des sites et des monuments naturels (CSMN) avait, à la demande du juge des référés, de nouveau examiné la demande de l’animateur radio Benny de faire venir en Polynésie son perroquet Jackson. La CSMN avait émis un avis défavorable estimant que les risques pour la biodiversité locale n’étaient pas écartés.

Mais ce mardi, le tribunal administratif a décidé d’annuler l’arrêté par lequel le président du Pays avait rejeté la demande d’introduction de Jackson. Le tribunal enjoint le Pays d’accorder par arrêté en conseil des ministres la dérogation permettant de faire venir le perroquet sur le territoire.

Benny avait adopté son perroquet Jackson il y a une dizaine d’années au Quebec. De retour en Polynésie, l’animateur Radio a souhaité faire venir son compagnon. Sa première demande d’autorisation d’introduire le Ara au fenua remonte à 2019.

Le perroquet, élevé en captivité, « a toujours fait l’objet d’un contrôle sanitaire très strict et a d’ailleurs été placé en quarantaine à domicile sous la surveillance d’un vétérinaire de l’agence canadienne d’inspection des aliments depuis le 22 octobre 2019 » souligne le tribunal dans sa décision.

Benny a également fait réaliser une analyse de risque lié à l’importation de son perroquet par la SARL Pae Tai Pae Uta à laquelle est jointe une étude réalisée par le Dr Larrat, vétérinaire spécialisé (animaux exotiques, faune sauvage et aquatique). Une étude qui conclut à un risque négligeable ou très faible concernant les différentes maladies susceptibles d’être véhiculées par le perroquet.

Le Pays a critiqué cette étude expliquant que des espèces d’oiseaux endémiques pourraient être menacées. Mais ces espèces ne sont présentes qu’à Rimatara, Ua Huka et dans les Tuamotu.

Mais selon le propriétaire du Ara, son perroquet a toujours vécu en captivité et ne peut pas survivre à l’état sauvage. Selon Benny, le perroquet n’a aucune propension à la fuite et n’a aucune chance de survie en milieu naturel et sauvage compte tenu des intoxications mortelles auxquelles il peut s’exposer en cas de consommation de graines et de fruits accessibles sur le territoire, notamment des avocats, dont l’effet allergique et toxique auprès des psittacidés est notoire.

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