Le procureur Hervé Leroy a annoncé la prolongation de la garde à vue du Dr. Théron jusqu’à ce mardi soir, « après avis d’un médecin hospitalier » qui a assuré que « l’état de Mr. Théron est compatible avec la question ».
Accusé d’avoir agressé verbalement et physiquement un clerc d’huissier, le taote nie les faits. « C’est parfaitement son droit », a rappelé le procureur. Pour autant, ce dernier a rajouté que le certificat médical de l’huissier ainsi que plusieurs témoignages justifient aujourd’hui « des poursuites pour violences volontaires sur personne chargée d’une mission de service publique, ayant entraîné une incapacité totale de travail égale à 8 jours ».
Dr. Théron est également poursuivi pour voir agressé verbalement les gendarmes qui se sont présentés à son domicile samedi. Les militaires ont « attesté sur procès verbal qu’ils ont bien été outragés ».
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Le taote devra comparaître devant le tribunal correctionnel le vendredi 29 octobre, à 8h00. « Il appartiendra bien évidemment à la juridiction de juger si Monsieur Théron est coupable des faits que je lui reproche », a ajouté Hervé Leroy.
Sur la toile, les Polynésiens se sont offusqués de la violence de l’interpellation du Dr. Théron hier, à Paea. « S’ils sont obligés d’user de la violence, c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement » a estimé le procureur. « Ce médecin, s’il avait obtempéré comme on le lui avait demandé dès samedi, […] il n’y aurait pas eu de difficultés ».
Hervé Leroy rappelle que l’arrestation du Dr. Théron ne fait pas suite à « une infraction liée au code de la santé publique ».
Mariage à Teva i Uta : une enquête en cours
Le procureur a également tenu à s’exprimer sur le mariage de Tearii Alpha, le 5 août dernier. L’événement avait rassemblé plusieurs personnalités politiques, alors que le haut-commissaire avait annoncé quelques jours plus tôt le renforcement des restrictions sanitaires.
Un mariage qui continue aujourd’hui de susciter de l’incompréhension chez une partie de la population et qui fait « l’objet d’une enquête préliminaire », pour « mise en danger de la vie d’autrui et infraction aux règles sanitaires liées à la pandémie ».
L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de Faa’a.