Le prévenu rentrait du travail et n’avait pas consommé d’alcool, ni de stupéfiants. En revanche, il roulait à une vitesse excessive, selon divers témoins du dramatique accident. C’était d’ailleurs une habitude chez lui. Il était pourtant titulaire du permis de conduire depuis à peine quelques mois.
« Il conduit tout le temps trop vite », avait affirmé sa belle-mère aux enquêteurs, « ma fille m’a dit : ‘il fallait que ça arrive. C’était inévitable’. Il n’a pas sa place derrière un volant ».
Sa victime, un patriarche de 69 ans d’une famille de Arue, résidait comme ses proches à proximité du lieu de l’accident. Ceux-ci ont donc été parmi les premiers à être sur place. « Il a été percuté très violemment, au point d’être projeté à 45 mètres. Il était méconnaissable (…) L’une de ses filles a dit ; ‘je vais devoir vivre avec le fait d’avoir vu mon père mort, allongé sur la route’ (…) La souffrance la plus ardente, c’est celle de sa famille », a déclaré l’avocat de la partie civile.
Avant que la décision du tribunal ne soit rendue, le chauffard s’est adressé aux proches du sexagénaire, en se tournant dans leur direction : « Je suis désolé. Je n’avais pas conscience de ce que je faisais. Je voulais juste rentrer chez moi. Je vous demande pardon ».
En plus des 3 ans de prison avec sursis, le tribunal a prononcé l’annulation de son permis de conduire avec l’interdiction de repasser l’examen avant un an.